Rapport Vins IGP 2021 - Catalogue - Page 26
RÉOUVERTURE DES DÉBATS SUR LE
SUJET DE L’IRRIGATION AU SEIN D’UNE
COMMISSION DÉDIÉE
A l’heure où le changement climatique est un sujet
crucial et s’inscrit dans les préoccupations permanentes
de la filière, le dossier de l’irrigation et de la révision
de la date buttoir du 15 août qui interdit tout arrosage
de vignes ont été de nouveau mis sur la table. Les
répartitions pluviométriques ont changé du tout au tout
avec des averses concentrées au printemps, souvent
trop absentes l’été, et des épisodes de sécheresse
estivale rendant nécessaire une évolution du cadre
réglementaire.
C’est dans ce contexte que les Comités nationaux des
vins AOP et IGP de l’INAO ont souhaité engager des
discussions dès le printemps.
De son côté, la CNAOC a insisté et adressé une demande
de modification des modalités de contrôle de l’irrigation
pour les vignes en AOC, mais aussi des conditions
de recours dès lors qu’une dérogation à l’interdiction
d’irriguer en AOC a été délivrée, soit en supprimant soit
en permettant de déroger en fonction des avancées
phénologiques, à l’application de la date butoir du 15 août.
Date au-delà de laquelle il n’est plus possible d’irriguer ni
vignes AOC, ni IGP, ni VSIG, conformément à l’article D.
665-17-5 du Code rural et de la Pêche maritime.
C’est conscient de cet environnement et des enjeux
de l’irrigation qui n’impactent pas toute la viticulture
française de la même façon que le Comité national des
vins IGP de l’INAO (CNIGP) a entériné la nomination d’une
commission dédiée lors de sa séance du 24 juin. Si la
réglementation n’est pas aussi contraignante pour les
vins IGP (seulement soumis à la date butoir du 15 août
avant la récolte) que pour les AOC, il a tout de même
été jugé judicieux de mener ces travaux en parfaite
concertation avec le Comité national des Appellations
d’origine viticoles (CNAOV). Il a été décidé que ladite
Commission soit égalitaire entre les deux segments
de production : sept membres sont issus du CNIGP,
idem du côté du CNAOV avec une co-présidence entre
les deux segments. Une restitution de ces travaux est
attendue en 2022.
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LA FILIÈRE A REMIS SA FEUILLE
DE ROUTE POUR SON ADAPTATION
AU CHANGEMENT CLIMATIQUE AU
MINISTRE DE L’AGRICULTURE
Consciente des mutations que le changement
climatique va nécessairement apporter à
ses vins et à ses marchés, la filière viticole a
souhaité s’y préparer, tout en s’engageant à
contribuer à l’atténuation de ses effets.
Les travaux de prospective du GIEC (Groupe
Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution
du Climat) avec ses prévisions de hausses de
températures moyennes aux conséquences
inquiétantes, le programme LACCAVE.1 et ses
4 propositions de scénarios (conservateur,
innovant, nomade et libéral) – au sujet
desquels la filière s’est positionnée en faveur
d’un scénario où l’innovation permettrait de
conserver la valeur de la filière vitivinicole
française –, ainsi que la démarche dite de