MOCI OCTOBRE 2021-n°2088 - Magazine - Page 9
rompre en plein milieu de la convalescence, il
faut la prolonger. C’est ce qui a été décidé avec
cette prolongation, pour tenir compte de la
réalité.
Il reste donc encore du budget …
C. L. Ce qui est vrai, c’est que les conditions
que nous avons connues ces derniers mois
n’ont pas amené à une surconsommation du
chèque relance export. En particulier, la participation à des opérations collectives sur les
salons professionnels, qui sont un lieu essentiel de prospection et de mise en contact, a été
le point faible par rapport à l’accompagnement
individuel, tout simplement parce qu’il n’y en a
pas eu pendant douze mois consécutifs.
Avec le redémarrage qui se dessine en Allemagne, et peut-être aux États-Unis, nous espérons qu’il y aura un rééquilibrage des usages en
faveur du collectif.
Concrètement, quel est le bilan
à date de la mise en œuvre du plan
de relance export ?
C. L. Nous avons distribué environ 6 500
chèques pour un montant total proche des
12 millions d’euros, ce qui n’est pas négligeable
sachant que les montant sont modestes, de
2 000 à 3 000 euros.
On a fait énormément d’effort, dans le cadre
de la Team France Export (TFE), pour bien
articuler ce dispositif avec les aides mises en
place par les Régions. Dans une majorité de
Régions, la TFE orientait d’abord les entreprises vers le dispositif régional et le CRE
venait en complément. Certaines Régions
mettant 75 % du montant demandé, avec le
CRE, on pouvait parvenir à quasiment 100 %.
En Auvergne-Rhône-Alpes, la Région a fait le
choix inverse : le TFE y propose donc d’abord
le chèque relance export et puis l’aide de la
Région en complément.
« L’export est une
cause nationale »
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« Nous espérons qu’il y aura
un rééquilibrage en faveur
du collectif »
Le plan de relance export a permis de mettre
en œuvre un partenariat État-région, et un partenariat public-privé qui a bien fonctionné. Lors
du dernier Conseil stratégique de l’export, il a
été rappelé que l’export était une grande cause
nationale et tous les acteurs ont montré leur
volonté de poursuivre dans cet état d’esprit.
C’est un des aspects très positifs du plan de
relance export.
Quelles sont vos priorités pour
la suite du plan de relance ?
C. L. Le programme Francexport 2022 que
nous allons présenter en novembre est très
ambitieux avec 450 opérations collectives prévues sur tous les continents. Nous sommes
confiants qu’il sera d’autant plus attractif que
les entreprises pourront continuer à bénéficier
du coup de pouce du chèque relance export.
En Europe, nous envisageons que les opérations pourront se faire en présentiel, ce sera le
retour des missions collectives avec 150 à 160
participants sur des salons comme Anuga en
Allemagne. Il y a aussi les salons américains :
depuis les annonces de réouverture par les
autorités des États-Unis, nous sommes assaillis de demandes des entreprises qui ont hâte
de revenir sur ce marché, de revoir physiquement leurs clients, leurs partenaires ou leurs
prospects.
En revanche, dans les zones qui resteront difficiles d’accès du fait des mesures de
restriction sanitaire, comme en Asie, nous
continuerons à proposer des actions en mode
digital.
Les opérations en mode digital
sont-elles appelée à perdurer ?
C. L. D’une manière générale, nous avons réduit
nos actions collectives en mode digital sur les
salons car les résultats ont été décevants, par
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