Nr 2 janvier 2023 Perspectives littéraires-2 - Flipbook - Page 84
Perspectives littéraires – numéro 2, janvier 2023
Lecture de La Belle et la Bête de
Madame Leprince de Beaumont
Par Marie-Laure Estève, professeure de Lettres classiques, collège
Jean Brunet, REP plus, Avignon
Ce document présente le travail de lecture mené avec une classe
de sixième Rep+ durant le premier mois de l’année scolaire. Il a pour
objectif de présenter la démarche qui doit permettre aux élèves de rédiger,
une fois l’étude de l’œuvre achevée, un texte correctement structuré en
paragraphes correspondant à la question posée dès le début de l’étude.
Au fil des séances, ils doivent comprendre que la lecture occupera une
place centrale dans leur cours de français. Ils doivent aussi apprendre peu
à peu à utiliser les différents supports que sont les textes littéraires, leurs
cahiers de français et leurs carnets de lecture.
L’étude de La Belle et la Bête s’inscrit dans une séquence au mois de septembre en
classe de 6ème sur les monstres dans les contes. Les élèves vont ainsi lire et étudier quatre
contes : La Belle et la Bête de Madame Leprince de Beaumont, deux contes de Perrault : Le
Petit Poucet et Barbe Bleue, La Petite Sirène d’Andersen Les élèves devront se demander qui
sont les monstres dans ces contes et en quoi ils différent de la Bête. Dans une seconde
séquence, les élèves vont découvrir les monstres mythologiques à travers l’étude de l’Odyssée.
La présente ressource présente le travail conduit sur le premier conte, La Belle et la Bête.
Introduction
L’étude s’inscrit dans la thématique « Le monstre, aux limites de l’humain » et débute
par un questionnement autour du mot « monstre ». Qu’est-ce qu’un monstre ? Après quelques
échanges, nous recherchons la définition du monstre dans le dictionnaire. Plusieurs élèves
expriment leur étonnement lorsqu’ils découvrent qu’il existe plusieurs définitions du monstre.
Ils insistent finalement sur deux idées : une personne peut être considérée comme un monstre
à cause de son apparence terrifiante ou en raison de sa cruauté. J’attire leur attention sur
l’étymologie du mot : « monstrum », terme du vocabulaire religieux, désigne à l’origine « un
prodige qui avertit de la volonté des dieux » et par la suite un « objet ou être de caractère
surnaturel ». Le mot étant bien compris par les élèves, nous notons que le dictionnaire présente
plusieurs sortes de monstres : êtres humains, créatures
imaginaires ou mythologiques. A leur tour, les élèves donnent des
exemples de monstres tirés de films ou d’histoires qu’ils
connaissent. Ils évoquent majoritairement les ogres et les
sorcières et finissent par s’accorder sur le fait que ces monstres
sont présents dans les contes lus aux enfants. C’est un genre
littéraire qu’ils connaissent grâce à des lectures faites à l’école.
Nous commencerons donc notre questionnement littéraire sur le
thème des monstres par l’étude de ce genre littéraire, plutôt
familier aux élèves, ce qui leur permettra d’avoir quelques repères
et de se sentir moins en difficulté en ce début d’année de sixième.
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