Nr 2 janvier 2023 Perspectives littéraires-2 - Flipbook - Page 88
Perspectives littéraires – numéro 2, janvier 2023
Correction de l’évaluation
Au cours suivant, nous procédons à la
correction. Je présente aux élèves les points
positifs de leurs travaux. Dans l’ensemble,
l’histoire est bien comprise. Les élèves
répondent à la question posée. Ils sont
capables de donner des exemples et d’utiliser
des
citations
plutôt
pertinentes.
La
présentation
en
paragraphes
a
été
globalement respectée. D’autres points sont
cependant à améliorer. La construction des
phrases n’est pas toujours satisfaisante. La
ponctuation
est
souvent
oubliée.
L’orthographe n’est pas bien respectée et le
vocabulaire est souvent peu varié. Cependant,
certaines copies sont particulièrement
remarquables. Je demande aux élèves qui ont
réussi cette première évaluation de bien
vouloir lire leurs devoirs à leurs camarades. Un
corrigé qui correspond à l’essentiel de ce qui
était attendu pour ce contrôle est distribué aux
élèves.
Proposition de corrigé d’après le
travail engagé avec les élèves au mois
de septembre
Au début du conte, la Bête est présentée comme
un monstre. Elle a une apparence effrayante.
Lorsque le père de Belle rencontre ce personnage
pour la première fois dans le jardin du château, il
est terrifié en le voyant : « une Bête si horrible
qu'il fut tout prêt de s'évanouir ». La peur
augmente encore quand la Bête commence à
parler : « une voix terrible ». Son comportement
est aussi inquiétant que son apparence car il
demande
la
mort du père
ou de l’une de
ses filles à
cause d’une
simple
rose
cueillie dans
son jardin : « il
faut
mourir
pour réparer
cette faute. »
La Bête est
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également présentée comme un personnage
contre lequel on ne peut pas lutter. A son retour à
la maison, le père explique à ses fils qu’il est
inutile d’essayer de combattre ce monstre : « la
puissance de cette bête est si grande ».
Mais au fil de l’histoire, on se rend compte
que la Bête n’est pas véritablement monstrueuse.
Son apparence reste effrayante mais son
comportement évolue grâce à la présence de
Belle. Il fait en sorte qu’elle se sente bien dans le
château en lui permettant d’accéder à la grande
bibliothèque et en lui permettant de voir sa famille
grâce à différents objets magiques. Peu à peu la
tristesse de Belle diminue « J'aime mieux mourir
moi-même, dit ce monstre, que de vous donner du
chagrin ». Le temps passe et Belle commence à
apprécier la présence de la Bête qui finit par lui
déclarer son amour et la demander en mariage : «
je vous aime beaucoup ». A ce moment de
l’histoire, on ne considère plus la Bête comme un
monstre sans cœur. Belle refuse la demande en
mariage mais sa vision de la Bête n’est plus la
même : « il y a bien des hommes qui sont plus
monstres que vous ».
A la fin du conte, on réalise que les
véritables monstres sont les sœurs de Belle. Dès
le début de l’histoire, elles font preuve d’égoïsme
et se montrent particulièrement cruelles avec leur
sœur, n’hésitent pas à se moquer d’elle et à
l’insulter. Plus tard, elles accusent Belle d’être à
l’origine des malheurs de leur père : « elle va
causer la mort de notre père ». Elles se réjouissent
du départ de leur sœur et sont déçues lorsqu’elles
découvrent que Belle est plutôt heureuse dans le
château de la Bête : « manquèrent de mourir de
douleur ». Elles décident alors de mettre au point
une ruse dans l’espoir qu’elle soit enfin dévorée
par la Bête. Elles poussent Belle à rester
davantage dans leur maison et ainsi à ne pas
respecter la promesse faite à la Bête. Mais Belle
finit par rentrer au château et déclare son amour à
la Bête qui se transforme en prince. Les sœurs
sont alors punies pour leur comportement
monstrueux. Changées en statues, elles sont
condamnées à observer le bonheur de leur sœur :
« je ne vous impose point d’autre peine que d’être
témoins de son bonheur ».