Perspectives littéraires n.3 - Journal - Page 31
et le plus souvent, pour s9ériger en modèle
d9explication possible du cTur humain. Chez le
poète de cour Jodelle (1574) très imprégné des
Anciens, la nature revêt cette valeur explicative
:
J9aime le vert laurier, dont l9hiver ni la glace
N9effacent la verdeur en tout victorieuse,
Montrant l9éternité à jamais bien heureuse
Que le temps, ni la mort ne change ni efface.
N9effacent la verdeur en tout victorieuse,
Montrant l9éternité à jamais bien heureuse
Que le temps, ni la mort ne change ni efface.
J9aime du houx aussi la toujours verte face,
Les poignants aiguillons de sa feuille épineuse :
J9aime le lierre aussi, et sa branche amoureuse
Qui le chêne ou le mur étroitement embrasse.
J9aime bien tous ces trois, qui toujours verts
ressemblent
Aux pensers immortels, qui dedans moi
s9assemblent,
De toi que nuit et jour idolâtre, j9adore :
J9aime du houx aussi la toujours verte face,
Les poignants aiguillons de sa feuille épineuse :
J9aime le lierre aussi, et sa branche amoureuse
Qui le chêne ou le mur étroitement embrasse.
Mais ma plaie, et pointure, et le NTud qui me serre,
Est plus verte, et poignante, et plus étroit encore
Que n9est le vert laurier, ni le houx, ni le lierre.
J9aime bien tous ces trois, qui toujours verts
ressemblent
Aux pensers immortels, qui dedans moi
s9assemblent,
De toi que nuit et jour idolâtre, j9adore :
Mais ma plaie, et pointure, et le NTud qui me serre,
Est plus verte, et poignante, et plus étroit encore
Que n9est le vert laurier, ni le houx, ni le lierre.
J9aime le vert laurier, dont l9hiver ni la glace
30