Perspectives littéraires n.3 - Journal - Page 70
rétrécissement de strophe en strophe de
la parole)
Projet de lecture
•
•
Poème final qui récapitule l9expérience
intime de la poète
Bascule des traumatismes à la
résilience, des douleurs à la libération,
de la « blessure » à la guérison
•
•
Mouvements de texte
amour », « sans retour » + préfixe négatif
« ignorant »
V.11-13 allitération en [r] qui mime la
« boule dans la gorge » de la strophe
« rature »,
suivante
« retrouve »,
« repentirs », « résout ».
Tout ce mouvement repose sur une
réduction des strophes (boule dans la gorge
=> difficulté à dire) 13 vers => 4 vers
(quatrain) => distique (2 vers) = une parole
étouffée
Second mouvement : le temps de la
1. 1 lot de 13 vers + 1 quatrain + 1 reconstruction
distique = mise à plat des épreuves
À partir de « elles sont des lignes au crayon& »
endurées (ensemble des strophes
un second mouvement voit s9amorcer un
dépareillées)
renouveau
2. 1 quatrain + 1 quintil + 1 tercet =
l9écriture poétique a sauvé la locutrice. • V. 18, oppositions lexicales : des « tiges » et
(Travail d9harmonisation des strophes
des « lames de bois » deviennent des
entre elles, à deux vers près)
« lignes » et des « mots » = passage du
végétal sauvage à l9artistique, passage de
l9erreur (« ratures et repentirs ») à la justesse
Premier mouvement = le temps du
des « mots » et des « lignes ».
démembrement
• Synthèse des éléments réalisée : air
(« nuages »), feu (« rayons »), eau (« pluie »),
• Allitération en -t- tirée du terme de « tige »
terre (« forêts ») : unité du monde retrouvée
v. 1 : « tiges », « histoire », « tournent »,
« travers » jusqu9à la fin de cette longue • Musicalité au rendez-vous, amorce d9un
système de rimes suivies = harmonisation
première strophe « ratures », « repentirs » =
sonore : « nuages/passage » (v. 23-24),
impression de brindilles disséminées dans
« promène/moi-même », « blessure/dure »
le texte
(v. 26-27)
• v2, v. 3 espaces typographiques qui créent
• Vers 25 : Ouverture du système de
des béances, des manques :
communication : du « on » (indéfini neutre,
« à travers les saisons
elles vont » =
anonyme et inquiétant du début) au « nous »
matérialisation du manque
dans « nos mots d9exil » ;
• V. 4-5 quatre points cardinaux nommés à la
suite = plus aucun repère spécifique : dans • V. 27-28 « un rayon qui dure/dans sa
douceur » « dure » qui renvoie non pas la
« d9est en ouest jusqu9au sud / et tout au
nord », le nord point de repère des bergers
ou des boussoles n9est ici donné qu9en
dernier ; c9est dire son égarement.
• V. 6 terme péjoratif placé à la rime
« solitude »,
avec
peut-être
une
propagation de cette solitude en [u] ( sud,
solitude, rature)
• V. 9-10 tournures privatives, négations
prépositionnelles : « sans famille », « sans
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