Perspectives Littéraires nurméro 1 octobre 2022 F Gherman IA IPR de Lettres - Journal - Page 5
Perspectives littéraires, numéro 1, octobre 2022
LA LECTURE DES ŒUVRES INTÉGRALES,
PERSPECTIVE D’ÉTUDE ET PARCOURS ASSOCIÉ
par Florentina Gherman, IA-IPR de Lettres
La plus belle mission du professeur de
Lettres est de faire découvrir à ses élèves les
œuvres du patrimoine littéraire français mais
aussi étranger. Sans la lecture des œuvres
intégrales, aucun travail n’est possible dans le
cours de français, aucun travail n’a de sens, dès
lors qu’on aborde l’étude d’une œuvre intégrale.
Faire lire les élèves ne va pourtant plus
de soi, le professeur est amené, au collège
comme lycée, à penser l’accompagnement de la
lecture, à mettre en œuvre des activités en vue
de l’appropriation de l’œuvre lue.
Le travail du professeur au collège
comme au lycée s’organise, en effet, souvent
autour de séquences portant sur l’étude d’une
œuvre intégrale. Au collège, le professeur doit
proposer la lecture d’au moins six titres, tandis
qu’en classe de Seconde, les élèves doivent lire
sept œuvres intégrales, huit en Première. Au
lycée, quatre des six séquences de l’année de
Seconde sont construites autour de l’étude de
deux pièces de théâtre et de deux œuvres
romanesques, tandis qu’en classe de Première
le professeur travaille exclusivement à partir de
l’étude d’œuvres intégrales.
La perspective d’étude d’une œuvre intégrale au collège et au lycée
Mais étudier une œuvre intégrale ne signifie pas
envisager tous ses aspects, littéraires, esthétiques,
culturels, ou artistiques, mais en conduire la lecture d’après
un projet de lecture arrêté par le professeur. Ce projet de
lecture est la perspective d’étude que le professeur a
choisi, mettant en évidence un enjeu majeur de l’œuvre.
Étudier une œuvre ; suppose donc des choix.
Trois cas de figure se présentent alors, selon que
l’on enseigne au collège, en classe de Seconde, ou en
classe de Première.
Au collège, le professeur doit avoir à l’esprit les
entrées problématisées des programmes, qui ne
constituent en elles-mêmes ni les titres des séquences ni
les objets d’enseignement.
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