Le Moci décembre-janvier n°2100-2101 - Magazine - Page 36
ATlas 2023 des risques pays
1. NOTES DE RISQUE PAYS
OCDE : N. C. (octobre 2022)
Allianz Trade : A1, risque de court terme faible
(octobre 2022)
Coface : pays A3 ; environnement des affaires
A1 (octobre 2022)
Credendo : court terme : 1/7 ; commercial : C ;
risque de transfert : 1/7 (novembre 2022)
Atradius : 3/10 stable (octobre 2022).
2. OBTENIR DES RENSEIGNEMENTS
DE NOTORIÉTÉ SUR L’ACHETEUR
En dehors des sociétés espagnoles cotées en
Bourse, il ne faut pas s’attendre à des informations particulièrement fiables de la part des
entreprises espagnoles, notamment des PME.
Cette situation s’explique par la mauvaise qualité des bilans publiés, souvent avec retard.
Ainsi, selon une étude récente d’Iberinform
(novembre 2021), 1,9 million de sociétés espagnoles enregistrées n’ont pas publié d’actes
ou déposé de comptes dans le registre du
commerce au cours des dernières années.
Quelques sources locales :
• Iberinform (Groupe Atradius)
www.iberinform.es (pages en anglais)
Tél. : +34 902 101 877
• Informa D&B Sa (Groupe Cesce)
www.informa.es/fr
(pages en français et en anglais)
Tél. : +34 902 176 076
Pour les informations de base, on peut contacter les principaux acteurs présents en France
sur le marché de l’information sur les entreprises : Altares, Bureau Van Dijk, Ellisphere,
Intersud…
3. MOYENS DE PAIEMENT
Monnaie locale
L’euro.
Conseillés
Le virement Swift éventuellement garanti par
une lettre de crédit standby ou par une assurance-crédit.
Déconseillés
Tous les autres, et plus particulièrement le
chèque, car il ne procure aucune garantie
quant à la solvabilité de l’acheteur même si
la législation espagnole est très sévère en ce
qui concerne les chèques rejetés. Les effets
36
LE MOCI N° 2100-2101 - décembre 2022-janvier 2023
MO2100-2101_UE.indd 36
de commerce sont eux aussi très utilisés sur
le marché domestique, mais ce n’est pas une
raison pour les utiliser dans les transactions à
l’international. Ils sont à exclure quelle que soit
l’excellence de la relation commerciale.
4. CONDITIONS DE PAIEMENT
Délais de paiement habituels
Compte tenu du mauvais comportement
payeur des PME espagnoles, il est recommandé de se limiter à un délai de 60 jours maximum.
La situation s’est toutefois un peu améliorée
ces dernières années, mais des progrès sont
encore à réaliser. L’Espagne a transposé la
nouvelle Directive sur les délais de paiement :
Décret 4/13 du 22 février 2013, modifiant la loi
15/2010 du 5 juillet 2010, prévoyant un délai
standard de 30 jours, pouvant être allongé à 60.
Mais comme pour la précédente loi, compte
tenu de la situation économique dégradée
en Espagne, cette nouvelle disposition commence seulement à avoir un impact positif.
Intrum Justitia, dans son European Payment
Report 2022 (basé sur une étude réalisée entre
janvier et avril 2022), mentionne 38 jours de
délai accordé pour le secteur privé (soit une
légère amélioration de 2 jours par rapport à
2021), et 51 pour le secteur public (soit une
dégradation de 2 jours).
Une étude publiée par Iberinform en novembre 2021, mentionnait qu’avec la pandémie,
71 % des entreprises acceptaient d’accorder
des délais supérieurs à 60 jours.
Risques de retards de paiement
À la suite de la crise sanitaire de la Covid-19, on
a constaté dans la quasi-totalité des pays de
nombreux retards de paiement, 30 à 60 jours
au minimum selon les premières estimations.
Les estimations plus précises varient d’un
prestataire à l’autre. Intrum Justitia, dans son
rapport précité, fait état d’une nette détérioration des comportements de paiement des
entreprises espagnoles en 2022 : le retard
moyen est passé de 12 jours en 2021 à 16 jours
en 2022 dans le secteur privé, soit +4 jours, et
de 11 à 22 jours au cours de la même période
dans le secteur public ; en conséquence, les
délais de paiement moyens réels s’établissent
respectivement à 54 et 73 jours.
De son côté, Altares, dans son étude sur le
Comportement de paiement en France et en
Europe au 2e trimestre 2022, fait au contraire
www.lemoci.com
19/12/2022 11:25