Le Moci décembre-janvier n°2100-2101 - Magazine - Page 8
ATlas 2023 des risques pays
« Never make predictions,
especially about the future »
Casey Stengel
pourrait traduire par « risque pour l’environnement des affaires ». La nouvelle échelle de
risque contient sept catégories (les mêmes
que pour le risque politique) allant de A à G, A
étant le risque le plus faible et G le plus élevé.
Cette modification permettra une différenciation plus précise des risques entre les pays.
Avec cette nouvelle classification, à fin
novembre 2022, 39 pays affichent la pire
note G, et 35, la lettre F, soit 31 % de pays mal
notés, dont plusieurs font partie des destinations favorites de nos exportateurs. Un seul, la
Norvège bénéficie de la meilleure note de ce
classement : A.
Au risque de nous répéter, nous reprendrons un commentaire de la précédente édition : à l’heure où nous bouclons ce guide,
nous n’avons aucune visibilité sur la sortie de
cette crise. Pour reprendre un bon mot d’un
joueur de baseball américain, « Never make
predictions, especially about the future »
(Casey Stengel).
Des risques amplifiés par le coronavirus
Tout au long de l’année 2022, nous avons
retrouvé quelques risques auxquels nous
étions déjà confrontés avant l’arrivée de la
Covid-19, et certains se sont amplifiés. Rappelons-en quelques-uns :
Difficultés liées au Brexit, dues essentiellement au manque de préparation de la
Grande-Bretagne ;
politique commerciale globale des ÉtatsUnis, et plus particulièrement vis-à-vis de
la Chine ;
tensions en Biélorussie, en Iran, en Syrie, au
Mali, au Venezuela et au Brésil (avec réélection de Lula et les réactions des partisans
de son principal adversaire) ;
contraintes, de plus en plus complexes,
liées aux différents embargos internatio8
LE MOCI N° 2100-2101 - décembre 2022-janvier 2023
MO2100-2101_Intro.indd 8
naux, nous pensons en particulier à l’Iran et
à la Russie, où l’écheveau des sanctions est
devenu quasiment indétricotable…
À cet égard, rajoutons tous les problèmes
liés à l’extraterritorialité des lois américaines.
« Sanctions, amendes, emprisonnements,
atteintes à la réputation, contrôle des exportations, embargos, pays sous sanctions, les
États-Unis ont mis toutes les armes juridiques
actuellement disponibles dans la bataille économique », analysait récemment un intervenant de l’École de guerre économique.
La pression des acheteurs reste forte
Dans ce contexte, la pression des acheteurs
reste forte pour obtenir des délais de paiement toujours plus longs et les exportateurs
ne doivent pas baisser la garde.
D’autant que, nous le verrons dans
quelques-unes des 110 fiches pays présentées dans ce guide, dans des pays qui étaient
réputés servir d’exemple en matière de bon
comportement payeur, les vendeurs n’ont pas
hésité à franchir le pas et les délais de paiement se sont allongés. Imaginons ce qu’il en
est des mauvais élèves…
Comme les années précédentes, et encore
plus pour les années à venir, plus que jamais,
le « KYCC »/ « Know Your Customer Country »,
« connais le pays de ton client », doit être la
préoccupation majeure des entreprises
exportatrices, bien avant le « KYC »/ « Know
Your Customer », « connais ton client », les
informations fiables sur ce dernier demeurant, soyons lucides, toujours très difficiles à
appréhender dans une majorité de pays.
Deux approches du risque pays
Dans les 110 fiches pays de cet Atlas, « l’appréciation du Credit Manager Moci » va de
La pression des acheteurs
reste forte pour obtenir
des délais de paiement
toujours plus longs.
www.lemoci.com
19/12/2022 15:26