Le Moci novembre n°2099 - Flipbook - Page 18
PME et ETI leaders de l’export
À l’origine, en 1927, Exo Industries fut le premier fabricant français de palans et de chariots manuels pour l’industrie. Sa gamme «
standard », destinée aux revendeurs ou à
l’industrie, comprend palans, chariots, crics,
treuils, tables élévatrices, grues, pesons, porteurs magnétiques, pinces lève tôle, élingues...
Mais c’est dans le spécifique, les produits
EPCM, qu’elle a trouvé une seconde vie dans
les années 1990. À l’époque, ses dirigeants
décident de l’orienter vers la conception/fabrication d’équipement spéciaux et sur mesure
pour des industries de pointe comme le
offshore pétrolier. « Nous avons démarré il y a
presque un siècle comme fabricant de palans,
aujourd’hui, nous sommes fournisseurs de
solutions de levage et de manutention, indique
Éric Vannoote. C’est ce qui fait notre succès à
l’international. » Pas mal pour une PME d’une
quarantaine de salariés, exportant 70 % de son
chiffre d’affaires et faisant travailler de nombreux sous-traitants dans sa région.
Car, en parallèle à cette évolution de métier,
Exo Industries a engagé son internationalisation. Pour ce type d’équipement spécifique,
c’est en effet dans les grands centres de production que ça se passe, comme par exemple
pour la construction de plateformes pétrolières offshore, où le centre de gravité est en
Asie. La PME y a d’ailleurs décroché sa première grosse commande en Corée du Sud, en
2008.
Une filiale en Malaisie
Aujourd’hui, ses marchés sont un peu partout dans le monde en raison des activités de
services qu’elle associe à ses équipements.
« Beaucoup de nos clients sont en Asie, mais
Site
d’Exo Industries
cutt.ly/fMEY28P
« Aujourd’hui, nous
sommes fournisseurs
de solutions »
les bateaux ou les plateformes sont ensuite
livrés ailleurs dans le monde, en Australie, en
Afrique ou au Brésil, de sorte que c’est dans
ces destinations finales que nous délivrons
nos services de maintenance », explique Éric
Vannoote.
Son réseau commercial compte des bureaux
(France, Corée du Sud, Malaisie) et des agents
exclusifs (Chine, Japon, Malaisie, Émirats
arabes unis, Arabie saoudite, Nigeria, ÉtatsUnis). En 2023, il devrait s’enrichir d’un nouveau bureau en Arabie Saoudite qui sera animé
par un VIE (volontaire international en entreprise). La PME s’est également dotée d’une
filiale avec une unité de production en Malaisie.
« Nos clients sont asiatiques donc ça avait du
sens d’avoir une filiale dans cette zone », souligne Florent Asta-Richard, responsable commercial.
Face à une concurrence internationale (allemande en Mer du Nord, américaine en Amérique du Nord, chinoise et coréenne en Asie),
il n’y avait pas trop le choix : autant en Europe,
où dominent des marchés de performances,
la qualité de son ingénierie fait la différence,
autant en Asie, où dominent les marchés de
prix, les marges sont réduites et une part locale
peut faire la différence.
S’adapter aux besoins les plus
spécifiques
LES CHIFFRES CLÉS
A 2021 : 8,196 millions d’euros
C
CAI 2021 : 5,75 millions d’euros
Part de l’international dans le CA :
70 %
Variation du CAI (2021/2020) : +23 %
Effectif : 40
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Tout au long de ces années, la PME a aussi
diversifié ses débouchés : extraction pétrolière, raffinage, centrales à gaz. La filière du gaz
naturel liquéfié (GNL) est d’ailleurs très porteuse : « Beaucoup de projets sortent actuellement en Asie, mais aussi en Australie et au
Moyen-Orient », précise Florent Asta-Richard.
L’hydrogène est un autre secteur prometteur
tant la pression du changement climatique
accélère les investissements.
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