LMi-MAG 12 mars - Flipbook - Page 15
© Bruno Levy
notamment en terme de responsabilité, à l'instar des
modèles les plus courants des grandes entreprises.
Outre la « DSI groupe », il y a donc un niveau « DSI domaine », au plus près des métiers. C'est à dire une DSI par
grands domaines, en support du métier ou d'un groupe
cohérent de métiers, comme par exemple la DSI RH, la
DSI de la maintenance terrestre, etc. Ils maîtrisent le
portefeuille applicatif et fournissent les services attendus
par les métiers dans une démarche produit, c'est-à-dire
sur tout le cycle de vie. Les évolutions mineures du SI
sont réalisées en interne des « DSI domaine ». Quand les
évolutions sont plus structurantes, le projet est mené par
l'AND (Agence du numérique de défense).
Celle-ci utilise, consomme, le « socle » qui est un ensemble de « biens communs » au niveau ministériel et
lui-même porté par une « DSI socle », tout simplement.
Nous avons en effet notre propre réseau télécom, y compris au-delà de la métropole, nos propres hébergements
et services utilisateurs, mis en œuvre par un opérateur
ministériel militaire. Ce socle est mutualisé mais aussi
optimisé autant que de besoin pour chaque usage. Et, bien
entendu, il est sécurisé.
Vous avez déjà évoqué l'AND, quels sont
les autres acteurs de l'IT au sein du ministère ?
NF : Le premier, je viens de l’aborder, est la Dirisi
(Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des
systèmes d'information). Cette direction mise en place depuis 2004 est l'opérateur ministériel et le maître d'ouvrage
du socle. C'est un organisme interarmées, sous l'autorité
du CEMA et au service de tous les métiers du ministère.
Le Commandement de la cyberdéfense, ComCyber, est
responsable de la lutte informatique défensive. Il définit
les moyens de protections, comme par exemple l'architecture d'interconnexion entre notre infrastructure réseau et les réseaux externes (Internet, réseau interministériel de l'État...), qu'il surveille et protège. Si le ComCyber
détecte un événement anormal, il peut décider seul de
tout couper, sans avoir à attendre mon avis ou celui de
quelqu'un d'autre, et enquêter sur les événements en partenariat avec l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des
systèmes d’information).
L'Agence du numérique de défense (AND) est sous l'autorité du DGA et sa gouvernance est réalisée en commun
avec tous les domaines. Elle conduit les projets comme
maîtrise d'ouvrage déléguée des DSI domaines et gère la
totalité du cycle de vie des applications, de l'expression
de besoins au décommissionnement. C'est une différence
importante avec les systèmes d'armes, pour lesquels la
responsabilité de la DGA s'arrête généralement à la livraison aux forces des systèmes conçus et réalisés. L'AND
PROFIL LINKEDIN
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« Nous fonctionnons comme la DSI groupe d'une grande entreprise civile
avec les mêmes degrés de complexité des process et des organisations »,
Nicolas Fournier, directeur général du numérique et des systèmes
d'information et de communication du ministère des Armées.
est aussi la maîtrise d'ouvrage déléguée de la Dirisi pour
les projets du socle (réseaux, hébergements, passerelles,
intranets, etc.).
Outre la conduite des projets, l'AND a également une
mission de conseil au profit des domaines et métiers du
ministère. Cela doit permettre de mutualiser les efforts
et les investissements. Par exemple, si deux domaines
ont des besoins proches, l'AND va essayer de rapprocher
les architectures IT choisies pour répondre aux besoins
des deux domaines. [Lire l'intégralité de l'entretien sur
lemondeinformatique.fr]
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