LMi-MAG 12 mars - Flipbook - Page 24
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Cloud computing
Betclic parie
sur un cloud hybride
Après une transition délicate vers le mobile, le groupe des paris sportifs et des jeux
en ligne Betclic a décidé d’enclencher une migration vers le cloud d’AWS.
P
Célia Séramour
© Betclic
our mener sa transformation numérique, Betclic a fait le choix de miser
sur AWS. Enclenché il y a quatre ans,
ce changement devrait contribuer
à l’amélioration de l’expérience
utilisateur et donner des moyens
supplémentaires aux équipes pour
assurer une sécurité et des performances optimales. Ayant fait le choix d’avoir ses propres
datacenters dans un premier temps, la firme spécialisée
dans les paris sportifs et les jeux en ligne a décidé de
changer de cap avec le cloud. « Lors de mon arrivée à
Betclic, nous avons fait les premières expérimentations
et la machine a vraiment été lancée à l’aube du premier
confinement », explique Yoann Cosniam, en charge de la
partie architecture logicielle de Betclic.
24 / mars / avril / mai 2022
Créée en 2005 à Londres, l’entreprise s’est progressivement agrandie, avec des bureaux à Paris, puis un déménagement de l’ensemble des collaborateurs à Bordeaux
où elle est installée depuis 2018. C’est à cette période que
Yoann Cosniam intègre le groupe Betclic, qui compte
800 collaborateurs, répartis entre Bordeaux (500 dont
300 en charge de l’IT), Malte (250), le Portugal, la Pologne
et l’Italie (50 personnes). Aujourd’hui, la firme est présente
dans « tous les pays qui autorisent le gambling sur lequel
on applique systématiquement une loi », détaille-t-il. Le
groupe possède des datacenters en France et au Portugal, deux pays dotés de loi relativement stricte sur le jeux
en ligne et les paris sportifs, notamment concernant la
gestion de la dépendance et la sécurité liée aux matchs.
La machine est lancée
Le passage au cloud aurait pu être un fiasco total pour
la société. N’ayant pas de budget alloué à cette transformation, Betclic souhaitait avant tout tester. En phase
d’expérimentation, elle a rapidement vu AWS comme
un facilitateur. A cette période, l’équipe « reconstruisait
Betclic, il y a eu le déménagement de Paris à Bordeaux
et l’entreprise était vraiment en perte de vitesse, nous
perdions de l’argent ». En ce sens, plusieurs choix stratégiques ont été faits. Fait surprenant, le spécialiste des
paris sportifs et des jeux en ligne a, à cette période, raté
sa transition vers le mobile. Cruciale pour l’entreprise,
cette migration a été poussée et imposée par le retour de
Nicolas Béraud, l’un des fondateurs, au sein du groupe.
Des investissements importants ont été réalisés dans le
mobile et « la croissance est repartie de manière assez
fulgurante ».