LMi-MAG 13 juin - Flipbook - Page 10
ENTRETIEN
Eric ANDRIEU
DRH de Merck France
Nous sommes une
entreprise de science
et de technologie dans
laquelle les outils
numériques ne posent
aucun problème.
personnes arrivées jusque-là passent un entretien avec
les équipes de recrutement pour évaluer leur motivation
cette fois.
Ceux que nous décidons de garder entrent dans un dispositif de formation et d’intégration de deux semaines
conçu avec la région. Aujourd’hui, quasiment 100% des
candidats arrivés jusqu’au dernier entretien sont en
poste. Nous avons démarré neuf promotions et embauché
120 personnes depuis nos premiers recrutements sans CV
fin 2021. De plus, même si ce n’est pas l’objectif de départ,
cette méthode favorise la diversité. C’est ouvert à tous les
candidats sans critères de départ. Nous avons par exemple
embauché une personne de 59 ans par ce biais.
Avez-vous également mis en place des outils
numériques pour l'embauche ?
EA : Oui. Nous n’avons qu’une porte d’entrée unique vers
les recrutements, notre site Web. Les candidats postulent
directement un poste en y déposant tout simplement leur
CV. Ce qui n’empêche pas nos équipes de recruteurs de
travailler sur du sourcing de candidats par ailleurs. Mais
notre démarche la plus récente concerne la mise en relation directe des candidats avec des employés de Merck sur
le site Web. Depuis avril, les postulants peuvent contacter
en direct, par messagerie instantanée, des salariés qui
connaissent le type de métier concerné. Les candidats
posent ainsi toutes les questions qu’ils souhaitent. En ce
moment, nous formons et informons nos employés à ce
dispositif et nous avons déjà trente correspondants.
Comptez-vous mettre en place des outils
liés aux data de recrutement ?
10 / juin 2022
EA : Nous étudions l’utilisation de robots pour répondre
à certaines questions. Nos entretiens de recrutement se
déroulent à distance. Mais nous sommes une direction
des ressources humaines et je reste attaché au mot humain. Il faut trouver un juste équilibre. Je reste partisan
de la dimension humaine, du contact. J’ai toujours pensé,
même avant le digital, que les processus sont des outils
au service de la performance, au service d’une politique
RH ou d’une politique d’entreprise. Mais ce ne sont pas
les outils ou les processus qui font la politique.
Comment gérez-vous la question du télétravail ?
La pandémie a-t-elle eu une incidence ?
EA : Avec le Covid, nous avons accéléré sur le sujet et
nous avons négocié des accords tout au long de l’année
dernière pour aller jusqu’à trois jours par semaine. Cela
s’adresse plutôt à nos ingénieurs et ne concerne pas directement nos collaborateurs en production. Mais pour
éviter les déséquilibres, nous leur avons quand même
ouvert ces accords. Les employés de production bénéficient de jours avec une organisation assouplie pour se
rendre à un rendez-vous médical par exemple.
Le télétravail est-il aussi un levier
de recrutement ?
EA : Oui, pour des fonctions à l’étranger par exemple.
Nous sommes amenés à ouvrir des postes sans frontières.
Le manager peut être installé en Chine, mais le candidat
identifié peut habiter en France ou aux Etats-Unis. [Lire
l’intégralité de l’entretien sur lemondeinformatique.fr]
APPROFONDIR
ÉCOUTER EN LIGNE
Entretien/Podcast
cutt.ly/podcast-Andrieu
LIRE EN LIGNE
Entretien
cutt.ly/article-Andrieu