LMi-MAG 13 juin - Flipbook - Page 43
© Tomaz
Levstek - iStock
© Gremlin
Les freins liés à la
sauvegarde ne sont pas
technologiques, mais
méthodologiques.
COMPARATIF DES
SOLUTIONS DE STOCKAGE :
QUELLES OPTIONS
POUR QUELS BESOINS ?
Cahier des charges
cutt.ly/stockage-options
sites externes différents (en garantissant aussi l’immuabilité d’une copie) et sur au moins deux médias différents. Comme le rappelle à juste titre Pascal Potier,
vice-président software engineering et global services
chez Atempo, si cette règle des 3-2-1, conseillée et portée
par l’Anssi, est du bon sens, de nombreuses entreprises
perçoivent encore la sauvegarde comme un coût et pas
forcément nécessaire au fonctionnement normal de la
production. Quel que soit le choix opéré par les entreprises, les logiciels de backup et de restauration autorisent aujourd’hui ces sauvegardes pluridimensionnelles,
sur site, chez un prestataire ou dans les clouds qu’ils
soient privés ou publics pour tous les environnements
et architectures techniques. De leur côté, les services
providers multiplient aussi les offres de service dédiées
en les rendant plus prédictibles, plus performantes et
peut-être plus abordables aujourd’hui.
Des freins surtout liés aux mauvaises pratiques
Le principe des 3-2-1
toujours en vigueur
P
our éviter les pertes de données dues aux
cyberattaques ou aux pannes matérielles, les
entreprises doivent adopter une politique
rigoureuse de gestion des risques et mettre en
place l’outillage nécessaire. Et, dans cette stratégie, la
sauvegarde (associée à la restauration) des données reste
l’une des meilleures pratiques pour lutter contre les
ransomwares. Pour Stéphane Berthaud, directeur technique de Veeam France et Afrique, l’idéal est de réaliser
trois copies : une en interne et deux copies sur deux
Avec tous ces outils existants, les freins liés à la sauvegarde ne sont pas technologiques, mais méthodologiques. Selon le rapport publié par l’éditeur Acronis et
intitulé Cyber Protection Week Global Report 2022, il
subsiste surtout des lacunes dans les pratiques. Chiffres
à l’appui puisqu’un tiers des responsables informatiques
ne font que des sauvegardes hebdomadaires, tandis que
25 % font des sauvegardes mensuelles. Toujours selon
cette étude, l’utilisation des meilleures pratiques de sauvegarde est même en baisse dans l’ensemble de l’entreprise - seulement 15 % des équipes informatiques des
organisations y adhérant. Pour Thierry Souche, CTO
chez OVHcloud, ce précédent constat est très variable
d’une entreprise à l’autre : « Nous observons néanmoins
une prise de conscience chez nos clients sur l’activation
d’un DRP (Disaster Recovery Plan) notamment après
l’incendie de Strasbourg chez [OVH]; nous concernant,
les pratiques sont plutôt en hausse. Il faut aussi du temps
d’autant que les entreprises évoluent de plus en plus
dans un environnement multicloud natif. »
43