LMI MAG 2 Mars 2020 - Magazine - Page 10
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L'école 42 compte actuellement 3 800 étudiants
dont 20% de femmes.
Est-ce que ce pourcentage de réussite féminine
est en augmentation ?
SV : Cela n’a fait que monter. Sur toute l’année, ça fait une
moyenne de 21%. On sent bien qu’on lutte contre un système de division socio-sexuée qui est dans notre culture
extrêmement lourd, extrêmement fort. Des stéréotypes
ont vraiment la vie dure et le combat n’est pas facile à mener. D’autant qu’on arrive à un moment dans la vie d’une
femme qui peut être tardif, alors qu’il faudrait bien sûr
conduire des actions beaucoup plus tôt. On espère que
les très nombreux engagements du gouvernement pour
avoir une division socio-sexuée moins forte, et moins de
stéréotypes, auront un effet. Le souci est que vous avez
un effet d’aspiration des hommes, puisque c’est une voie
totalement naturelle pour les garçons dès qu’ils sont
petits, pour eux c’est au contraire un peu la voie royale.
Comme il y a beaucoup de recrutements dans ce domaine-là actuellement et que, en plus, ce sont de très
belles carrières qui sont très bien payées, pérennes, etc.
nous avons du coup un afflux d’hommes qui est très important tandis que, d’un autre côté, on lutte pour avoir plus
de femmes. Nous avons des résultats très prometteurs
— 21%, alors qu’on était à près de 15% l’année dernière —,
c’est très encourageant, mais le chemin est encore très
long et il faut redoubler d’efforts pour pouvoir continuer
à travailler dans ce sens-là.
Les entreprises disent rencontrer
des difficultés pour recruter des profils
de développeurs, en particulier dans les data
science et l’IA. Avez-vous des programmes
spécifiques dans ces domaines ?
10 / Mars 2020
SV : Sur la partie IA, oui, nous avons une branche spé-
cifique vers laquelle, après avoir acquis un tronc commun, les étudiantes et étudiants peuvent s’orienter, c’est
du machine learning, du deep learning. Nous avons aussi
une association qui s’appelle 42 IA avec qui on travaille de
façon très étroite, qui mène beaucoup d’actions, qui fait
des conférences et des workshops. Et puis nous organisons aussi de nombreux hackathons, nous en avons un à
venir sur les biotechnologies et l’intelligence artificielle. Je
précise que les data scientists ne sont pas nécessairement
des développeurs, c’est très différent des data engineers
qui sont réellement des développeurs, qui eux vont travailler avec des flux de data, des transferts de data, ils
doivent avoir nécessairement de grandes compétences en
développement informatique, alors que le data scientist
peut avoir sur ces sujets des connaissances assez superficielles. Nous avons des développeurs qui sont plutôt des
data engineers, qui ont vraiment une compréhension full
stack du fonctionnement des bases de données, des réseaux, des envois de flux de données, etc. [Lire l'intégralité
de l'entretien sur lemondeinformatique.fr]
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