LMI MAG 4 Sept 2020 - Flipbook - Page 51
sur des distances relativement longues, ce qui signifie
que les fournisseurs de services peuvent couvrir une
vaste zone à partir d’un seul point d’accès. Cependant,
selon Bill Ray, analyste chez Gartner, dans la partie inférieure du spectre de radiofréquences, l’usage de la 5G est
sérieusement limité. « Ce sont des fréquences très populaires. L’armée et les chaînes de télévision en possèdent
encore beaucoup », précise-t-il. Pour lui, cela pose un
problème, car si la capacité des canaux est la même dans la
partie basse que dans les hautes fréquences, c’est-à-dire
que si un canal de 5MHz de large dans la gamme des 850
MHz offre le même débit qu’un canal de 5 MHz de large
dans la gamme des 2,6 GHz, alors il n’y aura tout simplement pas assez de canaux pour délivrer les vitesses
de connexion élevées promises par la 5G. Pour atteindre
des vitesses plus élevées, la 5G utilise des canaux plus
larges. « En 3G, la transmission standard était de 5MHz
de large. En 5G, les créneaux ont 100 MHz de large, ce
qui veut dire que le canal de transmission peut aller de
2,4 à 2,5 GHz », ajoute Bill Ray.
Fréquences moyennes : sub-6 GHz
et ruée sur le spectre
La plupart des gains de performance et d’efficacité promises par la technologie 5G repose sur des parties du
spectre proches du WiFi, dont la gamme de fréquence
dite « sub-6 GHz » se situe entre 2,4 GHz et 6 GHz. Cette
caractéristique oblige les fournisseurs de services habitués à jouer avec le spectre sans-fil à changer de stratégie. « Les fréquences inférieures à 6 GHz offrent un
nouveau spectre à exploiter à ces fournisseurs », déclare
Patrick Filkins, analyste principal de la recherche chez
IDC (International Data Corporation). « Ils disposeront
notamment de canaux plus larges et d’une meilleure latence. » Autre problème : une partie du spectre de cette
bande de fréquences est en libre usage. C’est le cas en
particulier du spectre Citizens broadband radio service
(CBRS), un système de partage dynamique dans la bande
3 550-3 700 MHz, et le spectre Genera Eccess Authorized
(GAA) de niveau 3 ouvert et flexible pour de nombreux
utilisateurs potentiels, compris entre 3,5 GHz et 3,7 GHz.
Ce dernier spectre utilise un système dit d’accès prioritaire, les opérateurs historiques, en particulier la marine
américaine et les stations terrestres de satellites étant
les premiers à bénéficier de cet accès prioritaire. Cependant, les autres peuvent utiliser les fréquences partout
où ils n’interfèrent pas avec les opérateurs historiques. Il
va sans dire que les transporteurs avides de spectre sont
intéressés par cet accès. À mesure que les opérateurs
individuels occuperont une part de ce précieux spectre,
la couverture 5G continuera de s’étendre et les avantages
qu’il offre par rapport au WiFi deviendront plus évidents
dans certains cas d’usage particuliers. [Lire l’intégralité
de l’article sur lemondeinformatique.fr]
LES BANDES DE FRÉQUENCES ENVISAGÉES
POUR LES DÉPLOIEMENTS DE LA 5G
Au moyen terme, les antennes 5G pourront utiliser
trois bandes de fréquences, aux propriétés physiques
différentes. D’autres bandes sont à l’étude.
Pénétration
à l’intérieur
Portée
Débit
La bande 700 MHz
déjà attribuée aux
opérateurs (depuis
fin 2015), elle est
pleinement disponible
depuis mi-2019
La bande 3,4 – 3,8 GHz
souvent identifiée,
en Europe, comme la
bande « cœur 5G »,
elle offre un bon ratio
couverture / débit
La bande 26 GHz
« bande millimétrique »,
avec des fréquences
très élevées jusqu’à
présent utilisées pour
les liaisons satellitaires
ou d’infrastructure,
elle permettra des
débits très importants
dans des cellules de
petite taille
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