LMi-MAG 7 Juin 2021 - Flipbook - Page 18
ENTRETIEN
Agnès PASSAULT
Présidente de Digital Aquitaine
« L'ADOPTION DU NUMÉRIQUE
NE SE FAIT PAS
EN CLAQUANT DES DOIGTS »
La présidente de Digital Aquitaine, Agnès Passault, passe en revue les défis du club
de professionnels du numérique en région Aquitaine, les axes de travail ainsi que les
préoccupations de ses membres dans un contexte fortement impacté par la crise sanitaire.
Propos recueillis par Dominique Filippone
Quel est le rôle de Digital Aquitaine,
ses missions et son organisation ?
Agnès Passault : Digital Aquitaine est une association
portée par des professionnels du numérique autour du développement durable de l'économie numérique en région
Nouvelle-Aquitaine. Elle a été créée en 2014 par fusion
d'associations qui existaient précédemment comme
Adesio, TIC Santé, Topos... Le choix a été fait de structurer
cette association en domaines d'excellence, appelés
« domex », associant des offreurs et des utilisateurs autour
de thématiques. Celles des membres fondateurs sont autour de la santé, la mobilité, les transports intelligents
et les applications satellitaires. En parallèle, on a créé
la thématique commerce connecté, puis rapidement
usine du futur et simulation numérique smart 4D, et le
tout dernier : IA et datascience.
Qui sont les membres de Digital Aquitaine ?
AP : Digital Aquitaine compte près de 250 entreprises dans
chacun de nos domex, dont une majorité de PME, mais
aussi des grands groupes ainsi qu'un collège rechercheformation, des institutionnels, des investisseurs et des
utilisateurs. Le conseil d'administration est complété
par des membres de droit, la région Nouvelle-Aquitaine,
Bordeaux Métropole et la CCI Bordeaux Gironde.
Quelles sont les forces en région
de Digital Aquitaine en termes de projets ?
18 / juin / juillet / août 2021
AP : On est invités avec d'autres clusters à construire
des éléments de feuille de route, par exemple quand la
région Nouvelle-Aquitaine travaille sur la sobriété et
la responsabilité numérique. Ensuite, il y a des feuilles
de route qui se construisent pour chacun des domaines
d'excellence répondant aux points forts des entreprises
régionales et aux demandes des utilisateurs, qui sont des
grands donneurs d'ordre. Cela peut se traduire par des
émergences de projets, sur lesquels on peut être sollicités
seuls – ou accompagnés d'autres clusters, ce que l’on
aime bien –, des financements, des missions de networking, de la promotion de l'écosystème en participant à
des congrès et salons... On est beaucoup attachés à
l'interclustering et aux partenariats, que ce soit avec
d'autres clusters dans la grande région ou des frontaliers à nos sujets comme des pépinières-incubateurs,
Aerospace Valley, Aquitaine Robotique... Ou d’autres
dans le numérique qui ont des actions un peu différentes
de nous sur des thèmes sur lesquels on travaille tout au
long de l'année.
Comment se passent les activités networking
par rapport à la situation actuelle ?
AP : Il y a eu un temps de sidération, un peu comme tout
le monde, pendant le premier confinement, ou toutes les
entreprises se recentraient sur leur propre organisation.
Très vite, on a compris qu'il fallait accompagner beaucoup sur ces points-là, que ce soit par des webinaires
d'informations touchant au début à l'organisation face