LMi-MAG 7 Juin 2021 - Flipbook - Page 57
effectivement le cas, que signifie ce rapprochement pour
les entreprises qui tentent
désespérément de moderniCahier des charges
ser leurs stratégies en matière de données ? Selon M.
Porter, il est temps pour elles
de « penser au-delà de la base
de données et de mettre en
cutt.ly/virtualisation-do
place une véritable “plateforme de données” capable de
les traiter, stocker, sécuriser et analyser en temps réel,
sur tous les ensembles pertinents ». Mais n’est-ce pas là
une nouvelle façon fantaisiste d’essayer de réimaginer
les entrepôts et les lacs de données ?
PLATEFORME
DE VIRTUALISATION
DES DONNÉES
Des machines qui posent des questions
Pendant longtemps, les données étaient vraiment très
différentes. Les systèmes de back-office reposaient sur
des données structurées, bien rangées en lignes et en colonnes. A l’époque, ces bases de données relationnelles
apportaient une innovation étonnante, et jusqu’à aujourd’hui elles continuent de rendre de grands services
aux entreprises. Mais, comme je l’ai écrit il y a quelques
années, « le monde confortable de la base de données
relationnelles structurées est de plus en plus remis en
question par les montagnes de données non structurées
ou semi-structurées. La plupart de ces nouvelles données
sont créées par ce que Geoffrey Moore appelle des systèmes d’engagement, même si les dernières décennies
ont été construites sur des systèmes d’enregistrement
(comme les systèmes ERP et CRM) ».
Mark Porter va encore plus loin en ajoutant un troisième
type de système, les « systèmes de compréhension ».
Comme l’explique le directeur technique de MongoDB :
« Pendant des décennies, les entreprises ont maintenu
des systèmes d’enregistrement et d’engagement. Les
premiers sont des sources de vérité fondamentales,
critiques pour le bon fonctionnement de l’activité, auxquelles accèdent principalement les programmes et les
utilisateurs internes. Les systèmes d’engagement sont,
eux, les interfaces numériques avec lesquelles les clients
et les employés interagissent. Récemment, nous avons vu
qu’à ces deux systèmes se sont ajoutés ceux de connaissance. Ces derniers combinent des données provenant
de diverses sources pour éclairer la prise de décision
dans toute l’entreprise. Pendant longtemps, chaque système fonctionnait sur des ordinateurs différents, avait
d’autres exigences en matière de gestion des données et
était financé par des départements distincts. »
Cependant, les entreprises ne peuvent plus faire face avec
des systèmes statiques fonctionnant en silo, qui n’interagissent pas avec les autres données et ont du mal à évoluer.
« Les choses vont trop vite, et les machines commencent à
poser les questions », écrit encore M. Porter. « Avec l’essor
de l’apprentissage et de l’inférence de modèles, un autre
type d’analyse est en train de voir le jour. Cette fois, ce
sont les programmes qui interrogent les systèmes d’analyse et ils réagissent aux réponses en temps réel. Ce ne
sont plus les humains qui posent les questions et écrivent
ensuite des programmes pour les mettre en œuvre. Il
s’agit d’un changement fondamental, si fondamental que
l’on pourrait le comparer au passage des mainframes IBM
7090 qui alimentaient dans les années 1950 le système de
réservation Sabre, à ceux qui alimentent (alimenteront ?)
le programme SKYNET de la NSA. »
Une seule plateforme de données
pour les gouverner toutes
Que doivent donc faire les entreprises ? La réponse de
Mark Porter pourrait étonner un directeur technique
d’une société de bases de données : « Cette convergence
des systèmes intervient à un moment où la plupart des
entreprises mènent des projets de transformation numérique radicale afin de devenir des entreprises axées
sur l’innovation, sur les logiciels et sur le cloud. [Lire
l’intégralité de l’article sur lemondeinformatique.fr]
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