LMi-MAG 9 Sept 2021 - Flipbook - Page 20
ENTRETIEN
Gianmaria PERANCIN
Président de l’USF
« L'HYBRIDATION N'EST
PAS QU'UNE QUESTION
TECHNIQUE »
En amont de la Convention USF (utilisateurs de SAP francophones) les 6 et 7 octobre 2021
à Lille, Gianmaria Perancin, président de l’USF, revient sur les enjeux du moment
pour l’écosystème SAP en France et dans le monde. Le thème de la Convention USF
sera cette année : « L’hybridation du SI, une tendance inéluctable ? »
Propos recueillis par Bertrand Lemaire
Tandis que la crise sanitaire semble se terminer,
où en est l'USF, l'association des utilisateurs
de SAP francophones ?
Gianmaria Perancin : Nous avons toujours 450 entreprises et 3 300 personnes physiques membres dont
50 administrations ou établissements publics et 75 %
du CAC40. Nous avons gardé un turnover habituel et le
même nombre de membres malgré la crise sanitaire.
Nous avons toujours six groupes géographiques : cinq
régions en France et la Suisse romande. Et nos membres
participent à une trentaine de commissions thématiques.
Nous avons récemment lancé un groupe de travail sur
le process mining sur SAP et non pas avec les outils
SAP. Nous reviendrons sans doute sur la raison de cette
nuance.
Si nous avons si bien résisté, c’est que nous avons
adapté nos activités et que notre modèle économique le
permettait. Contrairement à certains clubs homologues
dans d’autres pays qui ont un modèle avec une faible
cotisation et des participations payantes aux activités,
et qui ont donc eu des difficultés, nous avons un modèle avec cotisation forfaitaire. Nous avons donc pu plus
facilement nous adapter. En 2020, nous avons eu trois
fois plus de réunions et une participation supérieure
20 / septembre / octobre / novembre 2021
de 30 %... mais toutes les réunions étaient en distanciel.
Cet accroissement est lié à un désilotage causé par le
confinement. Les gens n’avaient plus à se déplacer et les
formats étaient souvent plus courts (même si certains
formats longs ont été maintenus). Du coup, chacun participait plus facilement à des réunions dont les thèmes
l’intéressaient.
Allez-vous conserver certains apports
de la crise sanitaire ?
GP : Nous menons actuellement une grande réflexion
sur ce sujet, en effet. Avec le dernier renouvellement
du bureau, nous avons toujours un vice-président événements mais nous avons aussi désormais un viceprésident en charge du modèle des activités et de la
stratégie immobilière. Le rôle de ce dernier est précisément de travailler sur les modalités de fonctionnement
dans la nouvelle normalité, avec les implications en
matière d’outils numériques nécessaires mais aussi sur
nos locaux.
Il est probable que nous nous dirigerons vers des événements hybrides, mêlant présentiel et distanciel. Mais
nous avons toujours ce besoin fort d’échanges informels,
la fameuse « discussion à la machine à café », qui ne sont
possibles qu’en présentiel. A l’inverse, le distanciel per-