LMi-MAG 9 Sept 2021 - Flipbook - Page 11
© Xavier Granet
BD : En agence, nous avons eu la chance d’avoir opté pour
des équipements légers avec les technologies Citrix. Cela
a facilité la bascule vers le travail à domicile. A l’inverse
des collaborateurs travaillant dans les sièges, le télétravail
était peu pratiqué en agence. Il a fallu doter les personnels
de laptops en urgence. Ainsi quelques 8000 PC ont été
distribués en quelques semaines, essentiellement pour les
chargés de clientèle Entreprise ou les fonctions back-office sur les paiements notamment. 80 % des agences
sont restées ouvertes durant la crise sanitaire, avec des
conseillers sur place, ou une bascule du téléphone vers le
portable des conseillers. Il nous fallait à la fois protéger
les collaborateurs et maintenir l’activité.
« Sans cette volonté de favoriser
l’open source, nos coûts se seraient
envolés », Bruno Delas, COO et directeur
innovation, technologies et informatique
de la banque de détail.
de valider le virement s’il est conforme aux pratiques
habituelles de nos clients, ou de le refuser si certaines
caractéristiques du virement sont très suspectes.
Nous sortons doucement de la crise sanitaire.
Quelles leçons tirez-vous de celle-ci ?
CL : Nous avions déjà mis en place le télétravail mais nous
avons démontré notre capacité de passage à l’échelle en
faisant basculer 55 000 personnes en travail à distance
simultané dans les quinze premiers jours du premier
confinement, en multipliant par 5 les capacités d’accès
à distance. Cela a notamment impliqué de démultiplier
les laptops. Nous avons aussi trouvé les solutions techniques pour gérer les situations complexes comme celle
des traders dont les besoins sont plus exigeants, dans
un cadre réglementaire particulièrement contraignant.
Et nous avons pu anticiper ailleurs dans le monde, par
exemple sur nos centres offshore en Inde, à partir des leçons apprises en France où la crise est survenue plus tôt.
Au-delà de l’évidente importance du digital, l’une des
leçons que l’on peut tirer de la crise concerne la levée
de certaines réserves sur le télétravail. Nous avons récemment conclu un accord d’entreprise pour faciliter le
télétravail deux jours par semaine sans toutefois opter
pour le 100 % télétravail. Les collaborateurs ressentent
encore le besoin d’échanges directs et physiques. Mais
cette évolution est évidemment satisfaisante pour tous.
Enfin, la crise sanitaire a fortement contribué à accroître
les usages des applications mobiles.
Une autre grande question d'actualité, cette fois
spécifique à votre groupe, est le rapprochement
des réseaux Société Générale et Crédit du Nord
(avec ses différentes marques régionales),
le plan « Vision 2025 ». Qu'est-ce que cela
implique d'un point de vue IT ?
BD : Vision 2025 vise à créer une nouvelle banque qui
bénéficiera des forces de nos deux réseaux actuels. Cela
implique trois grands chantiers au niveau IT.
D’abord, il s’agit de migrer le SI du Crédit du Nord vers
la plateforme technique du SI de Société Générale. Nous
ne sommes pas les premiers à réaliser ce genre de migrations. Les mutualistes ont notamment eu recours
à ces techniques de migration pour consolider leurs
plateformes. Deuxième chantier, la plateforme Société
Générale doit elle-même évoluer pour intégrer tous les
aspects du nouveau modèle. Par exemple, les clients
professionnels Société Générale avaient une application mobile pour leurs comptes personnels et une autre
pour leurs comptes professionnels. [Lire l’intégralité de
l’entretien sur lemondeinformatique.fr]
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