LMi-MAG 9 Sept 2021 - Flipbook - Page 37
A
ux Etats-Unis, les entreprises qui
ont déployé la 5G sur leur site sont
peu nombreuses. En revanche,
les universités font la course pour
déployer ces réseaux à très haute
bande passante et faible latence.
Des établissements d’enseignement supérieur, du Connecticut au
Missouri, expérimentent les réseaux 5G à la fois pour inciter des étudiants à les rejoindre mais aussi pour donner à
ceux en cours d’études un accès anticipé aux applications
du futur, rapides et gourmandes en données.
Leur conviction, également mise en avant auprès des
étudiants futurs et actuels, est que la 5G va devenir plus
répandue et que leurs diplômés auront ainsi de l’avance
sur le marché de l’emploi, face à des candidats qui n’auront pas eu l’occasion de tester la technologie. « Cela
semblait une évidence d’inclure la 5G pour enrichir notre
offre d’enseignement », affirme ainsi Terrence Cheng,
directeur du campus de Stamford, rattaché à l’université
du Connecticut, qui prévoit de déployer la 5G+ et la technologie MEC (Multi-access Edge Computing) pour favoriser l’entrepreneuriat et l’innovation. Terrence Cheng
espère que ce déploiement permettra aux étudiants de
se former et de se préparer professionnellement.
ture de réseau cellulaire qui offre un accès quasi-temps réel
aux applications mobiles quand elle est associée à la 5G+.
Ces technologies connecteront les étudiants, la faculté et
les partenaires de l’université à travers un réseau privé,
ce qui signifie que les données ne transiteront pas par
des datacenters distants. Cet aspect est essentiel, car
lors des cours technologiques, les étudiants et l’université travaillent avec des entreprises et des organisations
externes partenaires.
De multiples façons d’expérimenter
Dans l’un des cas d’usage envisagés, les étudiants de l’université du Connecticut participeront à un programme
coopératif au cours duquel ils apprendront comment bâtir des prototypes de produits et des technologies incluant
notamment de la réalité augmentée et virtuelle (AR/VR)
pour l’immobilier et la construction. Des start-up de data
science, issues de l’incubateur digital de l’université,
travailleront sur des analyses en temps réel de données
patient, afin de pouvoir fournir des soins plus rapidement. Le programme leur permettra aussi d’améliorer la
surveillance des événements météorologiques intenses,
afin que les fournisseurs d’électricité puissent réagir plus
rapidement en cas de coupure de courant. Le programme
de data science de l’université utilisera également
La 5G comporte des standards pour l’Internet sans fil
de prochaine génération, ainsi que des technologies
permettant de naviguer jusqu’à 20 fois plus vite et avec
une latence 120 fois inférieure à la 4G. Verizon, AT&T et
T-Mobile ont déployé des réseaux et une infrastructure 5G
à l’échelle nationale, mais les échéances pour un déploiement plus large demeurent floues, alors que les standards
et capacités poursuivent leur maturation et que les entreprises explorent les cas d’usage à pas prudents. Parmi les
enjeux figure la faible différence de performance constatée entre les réseaux 4G LTE et la 5G, au moins sur large
échelle. Si les experts s’accordent pour estimer que cela va
changer - dans le meilleur des cas, d’ici fin 2021, mais plus
probablement début 2022 –, aucun point de bascule n’est
pour l’instant en vue. Mais il y aura un point de bascule. Et
les universités, avides de séduire les meilleurs étudiants,
les plus brillants et les passionnés des dernières technologies, parient là-dessus.
Pour se préparer, l’université du Connecticut construit
actuellement un lab 5G sur son campus de Stamford afin
d’accompagner la plateforme MEC d’AT&T, une architec-
© Stamford
Vers un futur avec la 5G
PROFIL LINKEDIN
cutt.ly/linkedin-cheng
« La 5G nous permettra de créer des salles de formation
bien plus immersives et intelligentes », Terrence Cheng,
directeur de campus, université du Connecticut.
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