LMi-MAG SP avril - Flipbook - Page 28
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RETOUR D’EXPÉRIENCE
Simulation
« Nous générons ces données fictives à partir de
plus d’un an d’activité dans les trois domaines de jumeau numérique choisis pour le projet, précise Boris
Dartiguepeyrou. Cela nous permet aussi d’engager la
discussion avec les DSI pour l’intégration dans les systèmes d’information existants. Nos jumeaux numériques
viennent en complément des WMS (warehouse management system), des TMS (transport management system)
qui s’occupent de la gestion de l’activité. »
Ingénierie logicielle et interfaces utilisateurs
adaptées aux métiers
Le projet Sonaris comprend deux catégories de travaux.
Le développement logiciel proprement dit de modélisation et de simulation de l’activité réelle, mais aussi la
conception d’interfaces d’utilisation du jumeau numérique pour les équipes. La démarche la plus complexe,
selon Boris Dartiguepeyrou. « La modélisation d’un entrepôt est très différente de celle du transport multimodal
ou de la massification des flux, concède-t-il. Mais le point
commun entre les trois, c’est l’univers métier : les objets
traités, les modes de pensée, etc. Et finalement, l’objet de
modélisation importe moins que les interfaces utilisa28 / Hors-série secteur public / avril 2022
teurs innovantes couplées à ces objets de modélisation
qui permettront une appropriation aisée et naturelle par
les métiers. »
« Toute la force du jumeau numérique, c’est que tout le
monde travaille avec ce même outil, cette même copie
numérique du système physique. Que l’on parle du PDG
de l’entreprise, du DAF, d’un responsable de la production ou d’un cariste. » Pour répondre à cet enjeu d’usage,
le CEA Tech teste des tables tactiles avec de grands
écrans ou des interfaces plus classiques comme le duo
clavier/écran. Mais il travaille aussi sur la notion d’objets tangibles. « Quand l’un de ces objets est posé sur la
table tactile, il est reconnu en tant que tel, afin d’afficher
une vue des données adaptée à un utilisateur spécifique,
explique le responsable technique. Un DAF pourra par
exemple utiliser un jeton “flux financier”. » Si tous les
utilisateurs ont accès aux mêmes données, l’interface
permet d’appliquer des filtres métier. Par ailleurs, alors
que le clavier et la souris impliquent la prise de contrôle
de la manipulation par une personne en particulier, les
objets tangibles donnent à chacun la capacité d’exploiter le modèle de son point de vue métier et permettent
l’usage collaboratif recherché.