LMi-MAG SP avril - Flipbook - Page 29
« Nous sommes entourés dans nos travaux par d’autres
laboratoires du CEA, en sciences cognitives par exemple,
précise Boris Dartiguepeyrou. Et les entretiens avec les
utilisateurs potentiels du jumeau numérique logistique
montrent qu’ils ont besoin de voir, de toucher. » Des ingénieurs méthodes et logistiques étudient l’adhérence du
système avec les modes habituels de résolution des métiers. « On ne peut pas donner une interface de trader à
un opérateur de stocks », résume Boris Dartiguepeyrou.
Le CEA Tech travaille ainsi également sur des dispositifs
à retour haptique, comme une molette pour le menu par
exemple. Pas encore de réalité augmentée ni de réalité
virtuelle, en revanche. Pour le responsable technique, il
faut être pragmatique. Et aujourd’hui, la manipulation du
jumeau numérique passe encore souvent par un groupe
de personnes autour d’une table tactile et des actions
réalisées par un utilisateur au clavier derrière un PC
sous Windows.
Donner aux PME et aux start-ups
l’accès au jumeau numérique
Le projet Sonaris a une triple ambition : faire en sorte que
les partenaires impliqués dans le projet comprennent
ce qu’un jumeau numérique peut apporter ; monter les
briques technologiques et les interfaces développées
par le CEA pour disposer d’une base technologique plus
mature ; mais aussi démontrer l’aspect stratégique d’un
tel investissement aux financeurs : la Métropole européenne de Lille, la Région Hauts-de-France et le Feder
(Fonds européens de développement régional). « La
mission du CEA, en région entre autres, consiste à accompagner des industriels, des entreprises, plutôt de la
taille d’ETI, voire de PME et de start-ups, qui souhaitent
accéder à ces nouvelles technologies, explique Boris
Dartiguepeyrou. La plupart du temps, quand on parle
jumeau numérique, on pense à des environnements
logiciels imposants, complexes et chers. Nous voulons
développer des démonstrateurs à l’échelle et à la portée
de petites structures en réduisant le ticket d’entrée. »
Le CEA et ses partenaires sont actuellement en phase
de production pour les trois jumeaux numériques. Les
démonstrateurs seront finalisés mi-2022, date de fin
du projet Sonaris. Entre temps, celui-ci fera l’objet de
différentes démonstrations aux utilisateurs potentiels
comme cela a été le cas avec les Ports de Lille en juin.
« Mais nous cherchons aussi d’autres entreprises pour
tester les jumeaux déjà développés, et pour créer de
nouvelles briques si d’autres enjeux s’y prêtent. »
Toute la
force du jumeau
numérique, c’est
que tout le monde,
du PDG au cariste,
travaille avec ce
même outil.
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