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Intérêt « absolument stratégique
pour la protection des Français »
Cette plateforme est aussi une aventure européenne
puisque ses fondations vont reposer sur le projet commun HPCQS (notamment présenté lors du forum Teratec
2021), financé par l’entreprise commune européenne Euro
HPC. C’est cette dernière qui va déployer et opérer « d’une
part le premier embryon d’une infrastructure paneuropéenne hybride HPC quantique et fédérer d’autre part
deux simulateurs quantiques de 100 qubits de la jeune
pousse française Pasqal, respectivement avec le supercalculateur français Joliot-Curie et le supercalculateur
de Juliers (ndlr. en Allemagne) », a indiqué Frédérique
Vidal. Cette infrastructure sera en outre mise en œuvre
dans la perspective de la création d’un cloud quantique.
« Elle permettra aussi d’intégrer d’autres sites européens
comme l’Italie ou la Finlande ainsi que de nouvelles technologies quantiques. »
Cette plateforme sera hébergée au Très grand centre de
calcul (TGCC) du CEA, direction des applications militaires, a indiqué par la suite Florence Parly, ministre des
Armées, après l’intervention de Cédric O, secrétaire d’Etat
chargé de la Transition numérique, qui a appelé à ce que
cette plateforme soit un levier pour le développement de
cas d’usage. « D’ici à mi-2022, nous ouvrirons une procédure pour l’achat des deux à trois hardwares quantiques
qui sont intégrés dans la plateforme », a annoncé le secrétaire d’Etat au Numérique. « Deux autres appels d’offres
seront prévus au cours des trois prochaines années et un
ambitieux programme de R&D sera mis en place en 2022
pour se concentrer sur l’intégration fine des hardwares
dans les systèmes informatiques quantiques. » La prise
de parole des ministres s’est faite en milieu de journée, à
l’issue d’une matinée consacrée à la présentation des tra-
Frédérique Vidal, ministre de la Recherche
et de l’Innovation, le 4 janvier 2022, lors de l’annonce
de la plateforme nationale quantique hybride.
© DR
La définition et la mise en œuvre de cette plateforme
qui associera des supercalculateurs et des accélérateurs
quantiques ont été confiées au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), au Grand équipement national de
calcul intensif (Gensi), à l’Institut national de recherche
en sciences et technologies du numérique (Inria), en lien
avec le CNRS et la conférence des présidents d’universités. « C’est un budget de plus de 72 millions d’euros que
l’Etat engagera au titre de l’acquisition et de la mise à
disposition des dispositifs de calcul quantique, mais aussi
au titre de la diffusion des usages des calculs quantiques,
des travaux de R&D, industriels ou académiques, avec
un effet levier au titre du financement de 100 millions
d’euros supplémentaires par les industriels, l’Europe et
les collectivités », a précisé la ministre.
vaux mis en œuvre dans le quantique par la communauté
scientifique à l’échelle européenne (accessible en replay).
« La France est déterminée à maîtriser ces technologies quantiques », a affirmé Florence Parly en rappelant
la feuille de route ambitieuse pour le réaliser en toute
souveraineté. « Les forces armées françaises savent
l’importance de la souveraineté dans le domaine technologique », a souligné la ministre en pointant l’intérêt
« absolument stratégique pour la protection des Français » que représentent les technologies quantiques.
Depuis de nombreuses années, le ministère des Armées
s’y intéresse donc de près. Entre autres exemples, il a
soutenu des projets de R&D portés par des PME présentant des applications militaires avec des retombées
pour le secteur civil. [Lire l’intégralité de l’article sur
lemondeinformatique.fr]
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