LMI-MAG1 DEC 2019 - Magazine - Page 20
ÉCLAIRAGE
Miguel VALDÉS-FAURA
Bonitasoft,
dix années investies
dans la transformation
numérique
Après s’être imposé dans le paysage du BPM en open source dès 2009, Bonitasoft a fait
évoluer son offre et sa stratégie. Une décennie plus tard, l’éditeur français se focalise
sur les projets de transformation numérique complexes des grandes entreprises.
Pour compléter sa plateforme de BPM et de développement low code sur la partie RPA,
il s’est associé à l’éditeur UIPath.
B
Maryse Gros
onitasoft a eu 10 ans cette année.
L’éditeur français, qui a plongé
ses premières racines du côté de
l’Inria, s’est distingué d’emblée en
développant sa solution de BPM en
open source. Une décennie plus
tard, sa plateforme se concentre
sur les projets de transformation
numérique des grands comptes. A l’ère du low code, un
vocable que Miguel Valdés-Faura, cofondateur et PDG de
Bonitasoft, manie avec précaution, l’entreprise « aide
les équipes métiers à faire évoluer leurs applications »,
nous explique le dirigeant. Plus les entreprises clientes
sont grandes, plus leurs projets sont complexes. « Là
où nous sommes particulièrement bons, c’est lorsque
nous accompagnons des équipes multidisciplinaires –
architectes, développeurs, ergonomes, équipes métiers…
– sur plusieurs géographies », décrit-il. Collaboration,
agilité et amélioration continue constituent le terrain où
Bonitasoft « excelle », selon le PDG.
20 / Décembre 2019
Lorsque la société s’est créée, elle a très rapidement développé son activité hors de l’Hexagone. L’international,
« c’est évident aujourd’hui, ça l’était moins en 2009 »,
rappelle Miguel Valdés-Faura qui a cofondé l’entreprise
avec Charles Souillard, actuel directeur des opérations, et Rodrigue Le Gall, parti en 2015 pour d’autres
projets. Dès le départ, la start-up installée à Grenoble
s’est fortement capitalisée avec des levées précoces
qui totalisent maintenant 28 M€ à travers quatre fonds
français : Ventech, Auriga Partners, Serena et Bpifrance.
Un coup d’œil dans le rétroviseur fait apparaître une
croissance de Bonitasoft en deux temps. Une première
phase d’hypercroissance du chiffre d’affaires, avec une
forte progression aux Etats-Unis et en Amérique latine,
s’est accompagnée des habituelles pertes associées à
ce schéma de développement. Sur la deuxième période
et depuis trois ans, la société est devenue profitable.
Désormais, Bonitasoft veut afficher la solidité financière
qui « rassure les gros clients », tout en gardant son esprit start-up, nous expose Miguel Valdés-Faura. Il confie