LMI-MAG1 DEC 2019 - Magazine - Page 22
ÉCLAIRAGE
Miguel VALDÉS-FAURA
des applications, avec Continuous Delivery (BCD),
et sur l’amélioration continue, avec Intelligent Continuous Improvement (ICI). Avec BCD, les équipes Devops
peuvent « facilement et rapidement déployer un nouveau
serveur Bonita, dans le cloud, par exemple, et le scaler »,
explique le PDG. Le composant gère le cycle de vie des
applications de façon itérative et de faire du versioning.
« Tout est automatisé. » L’outil permet de tester les différentes versions et peut être intégré à l’outillage de test
des développeurs. Le composant d’amélioration continue, Bonita ICI, s’appuie de son côté sur l’intelligence
artificielle. Sa capacité à faire des prédictions vient aider
les métiers à prendre des décisions pour faire évoluer
certains processus. Dans une banque par exemple, en
regardant les algorithmes de traitement des prêts depuis
deux ans, le composant peut suggérer qu’il peut y avoir
un problème avec telle ou telle demande de prêt. Cette
suggestion pourra conduire à élaborer une nouvelle
version qui redirigera ces demandes problématiques
vers une autre équipe de la banque. Les métiers restent
autonomes mais lorsque l’application doit être modifiée,
ils peuvent collaborer avec les développeurs, explique le
dirigeant. « Plus le projet est complexe, plus on apporte
de la valeur, c’est la réalité des gros projets et c’est une
chose que nous avons apprise aussi au fil des années.
On ne peut pas couvrir tous les projets pour toutes les
entreprises », souligne Miguel Valdés-Faura.
Sur le RPA, une complémentarité
avec UIPath
Le RPA, Robotic process automation, est l’un des autres
mots-clés souvent rencontrés ces derniers mois qui ont
vu l’ascension fulgurante d’un éditeur comme UIPath
avec lequel Bonitasoft a noué un partenariat il y a dix-huit
mois. Avec le RPA, technique fort ancienne revenue en
force sur le devant de la scène, il s’agit d’automatiser les
tâches répétitives robotisées par logiciel. Ces solutions
viennent compléter les plateformes des spécialistes du
BPM tels que Bonitasoft. Le RPA agit sur des tâches et
des processus existants. La complémentarité avec le
BPM intervient dès qu’il y a de la coordination et qu’il
faut distribuer du travail entre différentes personnes.
Le partenariat avec UIPath crée des opportunités. Sur les
projets de transformation, il faut repenser les processus
avec le BPM, mais certaines étapes d’un workflow global
peuvent être confiées à un robot. « Dans les projets qui
ne sont pas encore mûrs ou de court terme, les entreprises commencent par le RPA, quand les projets sont
plus transverses, les deux technologies sont utilisées.
Nous essayons d’adresser les clients ensemble. »
22 / Décembre 2019
La nouvelle
génération a
beaucoup d’attente
sur l’équilibre entre
vie privée et vie
professionnelle.
Dix ans après sa création, Bonitasoft réunit 80 salariés
dont 65 en France - à Grenoble où se trouvent les équipes
de R&D ou à Paris - et 15 à San Francisco. Une particularité
toutefois. Même si l’entreprise a conservé ses bureaux, en
réalité, « tout le monde peut travailler où il le souhaite »,
expose Miguel Valdés-Faura. Le télétravail est un terrain
sur lequel l’éditeur est allé petit à petit. Mais « la nouvelle
génération a beaucoup d’attente sur l’équilibre entre vie
privée et vie professionnelle », rappelle le PDG. « Nous
demandons seulement un calendrier à jour et partageable
et que l’organisation personnelle ne nuise pas au travail
d’équipe. » Enfin, lorsque l’on interroge le dirigeant sur
une éventuelle introduction en bourse : « J’essaie de ne
pas fermer les portes et je regarde différentes options
dont celle-là. Mais ce n’est pas une priorité », conclut-il.
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