LMI-MAG1 DEC 2019 - Magazine - Page 9
de solutions différentes. Chaque fois qu’une nouvelle
entreprise rejoignait le groupe, nous nous demandions
sur quel ERP la mettre. Cela représentait un coût non
négligeable, ainsi que des problématiques d’intégration
importantes. Nous avons alors réfléchi sur la meilleure
façon d’intégrer ces nouvelles entités au système de gestion du groupe. Fallait-il un ERP mondial, une solution
par pays ? Devions-nous laisser le choix à chaque filiale ?
Il faut savoir que Vinci Energies s’appuie sur un modèle
d’affaires qui lui est propre. Celui-ci permet à chaque
responsable de savoir à tout moment si ses projets sont
rentables. Quand une entreprise rejoint le groupe, nous
la formons à ce modèle, mais le système d’information
doit également venir en support. Avec quinze ERP différents, ce n’était pas possible. Nous avons donc décidé
de nous appuyer sur un système ERP unique, en optant
pour SAP.
Dès 2014, une équipe réunissant la DSI et les métiers a
commencé à travailler sur ce projet. Début 2015, le système était en production sur un premier lot géographique, et nous l'avons déployé dans le reste du groupe.
Il s’agit d’un système avec un seul mandant, un seul
paramétrage et des bases centralisées. Aujourd’hui,
près de 10 milliards d’euros de revenus sont gérés sur
cette plateforme dans quatorze pays. Le déploiement
se poursuit, et nous avons régulièrement de nouvelles
entreprises à intégrer. Nous avons tout de même gardé
Microsoft Navision pour les petites filiales.
Début août 2018, nous sommes passés à SAP S/4 Hana,
tout en continuant de déployer le core model en parallèle. D’emblée, nous avons migré tout le périmètre, car
notre contexte ne permettait pas une migration progressive. Pour ce projet, nous avons adopté une attitude assez
pragmatique, en le gérant comme une migration technique. Nous souhaitions anticiper l’échéance de l’éditeur
[ NDLR : fin du support de ECC 6.0, prévue pour 2025 ],
mais en même temps, nous savions que cette migration
allait nous ouvrir des portes.
Un an après la mise en production du nouveau système,
tout se passe bien. Nous pouvons maintenant nous intéresser aux innovations proposées par SAP. Depuis huit
mois, nous avons initié une démarche de co-innovation
avec les métiers, où nous montons des Proof-of-Concept,
et nous étudions des cas d’usage avec l’éditeur. Des
comités d’arbitrage nous permettent ensuite de valider
les innovations les plus intéressantes, afin de les déployer plus largement.
Nous avons par exemple choisi de mettre en œuvre les
fonctionnalités d’Embedded Analytics, qui permettent
d’exécuter en temps réel des applications décisionnelles directement dans l’ERP. Avec l’ancienne version,
cela n’était pas possible. En tant que DSI, j’y vois un vrai
plus, cela nous permet de proposer aux responsables
d’affaires un seul tableau de bord, où ils peuvent suivre
en permanence leurs indicateurs clefs. [Lire l'intégralité
de l'entretien sur lemondeinformatique.fr]
Quels sont les champs couverts
par votre core model ?
DT : Le core model mis en place s’articule autour de
quatre grands domaines : la finance, les achats, les ventes
et la gestion d’affaires, centrale chez nous, associée à des
outils de saisies des temps et de pointage. Au fil du temps,
nous avons ajouté quelques modules complémentaires,
comme la gestion des stocks ou de la maintenance, en
fonction des besoins de certaines filiales.
En France, vous êtes l’un des premiers grands
clients de SAP à avoir migré vers S/4 Hana.
Comment s’est passé ce projet ?
DT : Initialement, le core model a été mis en place sur
SAP ECC 6.0, avec une base de données SQL Server.
Très tôt, nous avons cependant installé certaines fonctionnalités supplémentaires, comme l’Enterprise Portal
ou Fiori, bien adaptées à des usages mobiles comme la
saisie des temps, les demandes de congés... En 2016,
nous avons migré le système sur une base de données
Hana, et en 2017, nous avons commencé à étudier la
migration de ECC 6.0 vers SAP S/4 Hana.
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