LMi-MAG14 juillet - Flipbook - Page 16
ENTRETIEN
Véronique PUCHE
DSI de la Caisse nationale d'assurance vieillesse
ainsi que la relation client, aussi bien avec les agents de
la branche retraite que les assurés sur le front. D’autres
composants gèrent la dématérialisation des flux entrants
et sortants, les activités et les demandes.
Nous gérons aussi plusieurs référentiels, dont le répertoire de gestion des carrières uniques (RGCU). Le plus
ancien est le système de gestion des identifications
(SNGI), qui date de 1988.
Enfin, nous travaillons aussi avec plusieurs grands éditeurs, notamment Microsoft et Oracle. Nous avons aussi
une solution de Pegasystems pour l’outillage de Syrca
(système de régulation des carrières). Sur nos métiers
support, nous avons mis en place SAP pour la partie
budgétaire et comptable avec le projet Sinergi, et notre
SIRH est sur HR Access.
Pour gérer tous ces éléments, comment
est organisée la DSI de la Cnav ? Avez-vous
quelques chiffres sur ses activités ?
VP : La DSI de la Cnav compte environ 1 300 collabora-
teurs répartis sur l’ensemble du réseau de l’assurance retraite. Nous avons aussi des équipes régionales de proximité dans les Carsat. Nous gérons environ 24 500 postes
de travail dont 18 000 portables, 7 000 serveurs, 7 500 machines virtuelles déployées sur 500 serveurs physiques
et plus de 2 000 bases de données, et nous faisons en
moyenne 680 mises en production par an.
Quelles sont les principales missions
de la DSI à l'heure actuelle ?
VP : En interne, la DSI conduit un programme de transformation profonde du système d’information de la
Cnav, avec plusieurs enjeux parfois un peu concurrents.
Nous travaillons notamment sur la modernisation des
infrastructures et la refonte de plusieurs briques fonctionnelles. Fin 2021, nous avons lancé une étude pour
notre prochain schéma directeur. Il faut savoir que la
Cnav fait l’objet d’une COG (convention d’objectifs et
de gestion) permettant de déterminer l’ensemble de
ses engagements. Actuellement, nous sommes dans la
période charnière pour préparer la future COG. Côté
IT, nous établissons un schéma directeur des systèmes
d’information (SDSI), un chantier que nous menons parallèlement à la COG. Le SDSI est lié à celle-ci, mais il a
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Nous gérons environ
24 500 postes de travail
dont 18 000 portables,
7 000 serveurs,
7 500 VM déployées sur
500 serveurs physiques
et plus de 2 000 bases
de données.
une portée plus large, car nous travaillons aussi sur des
missions opérateurs pour les partenaires.
En parallèle, nous devons en effet contribuer à la
coconstruction du SI retraite inter-régimes et interbranches. Selon les projets, nous pouvons être un organisme contributeur, utilisateur ou opérateur. Le but est
d’avoir un SI interbranches le plus mutualisé possible.
Dans ce cadre, nous sommes opérateurs d’un certain
nombre de référentiels, en intervenant sur l’ensemble
des champs. Par exemple, nous avons construit le RGCU,
en assurant sa conception et son développement, mais
aussi l’hébergement, l’exploitation et l’administration.
Nous avons aussi un portail commun inter-régimes avec
le GIP (groupement d’intérêt public) Union retraite et
nous développons également une offre de services en
ligne pour l’ensemble des 42 régimes. Nous participons
aussi au développement d’une API « Sécu » pour qu’elle
expose de plus en plus de données.
Nous travaillons aussi sur le « bien vieillir », afin de délivrer les prestations et de gérer l’évolution des services
en ligne. Nous venons par exemple de mettre en production un service pour demander l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).
Enfin, nous assurons également tout le maintien en conditions opérationnelles des systèmes d’information. Nous
devons faire tout ceci plus vite, mieux et à un coût maîtrisé, ce qui est l’équation impossible de toute DSI.
Pouvez-vous nous détailler les transformations
que vous avez mises en œuvre
sur les infrastructures ?