LMi-MAG14 juillet - Flipbook - Page 57
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de programmation il doit travailler. Ainsi, au lieu de
coder pour un processeur spécifique dans un langage
spécifique, les développeurs peuvent se concentrer sur
la logique métier et écrire en Data Parallel C++ (DPC++),
une variante open source du C++ conçue spécifiquement
pour le parallélisme des données et la programmation
hétérogène.
Les performances des GPU sont mesurées
en fonction du nombre d’opérations
mathématiques à virgule flottante qu’ils
peuvent effectuer par seconde ou FLOPS.
qu’elle fera son entrée dans les GPU pour datacenters
cette année avec un processeur - nom de code Ponte
Vecchio - qui fournirait 45 TFLOPS de performance FP64,
soit presque autant que le MI250 d’AMD et 25% de moins
que le Hopper de Nvidia. « L’arrivée d’Intel sur ce marché
peut vraiment perturber l’environnement », prévient Jon
Peddie, le président de Jon Peddie Research. « D’après
ce que nous a dit Intel - confirmé par des rumeurs et
d’autres fuites -, son GPU est très évolutif ». La sortie de
Ponte Vecchio est prévue plus tard cette année. Daniel
Newman, l’analyste principal de Futurum Research, a
également entendu de bonnes appréciations sur Ponte
Vecchio, mais selon lui, la véritable opportunité pour Intel
réside dans sa stratégie logicielle oneAPI.
Cette plateforme de développement logiciel unifiée, développée par Intel, permet de choisir le silicium le plus
approprié - x86, GPU, FPGA, processeurs d’intelligence
artificielle - lors de la compilation des applications, au
lieu de forcer le développeur à choisir un type de silicium pour lequel effectuer le codage. Le logiciel fournit
également un certain nombre de bibliothèques API pour
des fonctions comme le traitement vidéo, les communications, l’analyse et les réseaux neuronaux. Avec cette
abstraction, le développeur n’a plus à se préoccuper de
savoir quel est le meilleur processeur à cibler, ni à se
demander avec quels outils, bibliothèques et langages
Un autre élément distingue aussi Intel de Nvidia et
d’AMD : c’est la fabrication des puces. Alors que ces derniers font fabriquer leurs puces par le taïwanais TSMC,
Intel fabrique un grand nombre de ses propres puces
aux Etats-Unis, et dispose d’autres usines en Irlande,
en Malaisie et en Israël. Et l’entreprise prévoit d’en
construire plusieurs autres aux Etats-Unis. « Cela lui
confère certains avantages », estime M. Cassell. « D’une
certaine manière, le contrôle qu’elle exerce sur sa propre
fabrication lui donne plus de maîtrise sur son destin. Je
pense que ce sont des atouts pour l’entreprise », ditil. « En fin de compte, la concurrence entre Nvidia, AMD
et Intel pourrait se résumer à une course aux logiciels »,
affirme Daniel Newman. « Si vous interrogez les meilleurs ingénieurs de Nvidia, ils diront que Nvidia n’est pas
une entreprise de puces, mais un éditeur de logiciels.
Je pense que jusqu’à présent, Intel n’avait pas envisagé
l’IA comme un logiciel, mais si Intel parvient à mettre au
point oneAPI, elle disposera d’une réelle opportunité »,
conclut-il.
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