LMi-MAG15 sept - Flipbook - Page 59
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limite la portée du réseau », précisent les scientifiques
dans le blog. « De plus, la faiblesse des photons uniques
complique leur interfaçage avec les dispositifs actuels
d’informatique quantique. Cela signifie qu’il faudra développer de nouvelles technologies spéciales, comme des
répéteurs et des transducteurs quantiques pour pouvoir
mettre en œuvre des réseaux quantiques mondiaux. »
L’AWS Center for Quantum Computing est situé
sur le campus de Caltech à Pasadena, en Californie.
Pour exploiter tout le potentiel des ordinateurs quantiques, il est nécessaire de les connecter entre eux au
sein d’un réseau quantique. « S’ils ne suscitent pas
autant d’intérêts que les ordinateurs quantiques, les
réseaux quantiques ont des applications potentielles
fascinantes », ont déclaré dans un blog les chercheurs
du CQN, Denis Sukachev et Mihir Bhaskar. « Elles permettent par exemple des communications mondiales
protégées par la distribution de clés quantiques avec
des niveaux de confidentialité et de sécurité impossibles à atteindre avec les techniques de chiffrement
conventionnelles », écrivent encore les scientifiques.
« Les réseaux quantiques pourront également fournir
des serveurs quantiques puissants et sécurisés dans le
cloud en connectant ensemble et en amplifiant les capacités des processeurs quantiques individuels. »
Des contraintes à surmonter
Les réseaux quantiques utiliseront certaines technologies déjà déployées pour les communications optiques
modernes, comme les lasers, les fibres et les détecteurs.
Cependant, les réseaux quantiques reposent sur des photons individuels pour transporter les données et non sur
de puissants lasers capables de transporter les données
sur des canaux de longueurs d’onde différentes. Cette
particularité présente des inconvénients. « Si les photons
uniques confèrent de nombreuses capacités particulières
aux réseaux quantiques, ils posent aussi un grand défi, car
la mécanique quantique interdit leur amplification, ce qui
Outre AWS, la communauté quantique ne cesse de
s’étendre. Elle comprend Cisco, Juniper, IBM, Intel, Microsoft, Google, Baidu, Honeywell et Quantinuum. Pour
sa part, Cisco a annoncé la préparation d’un environnement de réseau hybride capable de prendre en charge
les signaux classiques et d’autres technologies utilisant
la photonique pour transmettre des qubits de serveur
à serveur. Selon Cisco, la photonique, qui utilise la lumière pour transmettre des données et contrôler divers mécanismes de mise en réseau, jouera également
un rôle important dans la plupart des environnements
quantiques. Certains disent que l’industrie n’adoptera
pas le quantique de manière significative avant cinq à
dix ans, mais l’intérêt est bel et bien là. Gartner prévoit
que près de 40 % des grandes entreprises auront mis en
place des initiatives quantiques d’ici à 2025, et IDC estime que le marché mondial de l’informatique quantique
représentera 16,4 milliards de dollars en 2027. Selon IDC,
ces investissements vont se traduire par des vagues d’innovations et de percées technologiques qui permettront
aux entreprises d’appliquer l’informatique quantique à
un ensemble de cas d’usage divers et toujours plus riche,
impliquant l’analyse d’énormes ensembles de données,
un nombre exponentiel de variables et un nombre inépuisable de résultats possibles.
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