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ruine, il aura une décision très difficile à prendre : faire
un investissement substantiel pour rattraper le retard...
ou chercher à déménager », illustre Mike Chuba. Pour les
petites entités, « qui ont pris beaucoup de retard, et pour
lesquels le mainframe n’a pas été un atout stratégique ni
un facteur de différenciation concurrentiel », le choix peut
être moins tranché, estime-t-il. « Elles peuvent fonctionner sur un matériel vieux de dix ans avec des logiciels non
supportés, sans avoir à investir dans une modernisation
qui pourrait s’avérer trop coûteuse. » Mais, pour les entités qui peuvent envisager un futur sans grands systèmes
en interne, voici quelques précieux conseils de dirigeants
IT déjà engagés dans cette migration.
Attention aux retards liés au big data
Pour le fabricant de câbles Southwire, c’est le vieillissePROFIL LINKEDIN
ment des équipements qui a motivé l’abandon des maincutt.ly/linkedin-Spangler
frames. « La question s’est alors posée de savoir si nous
devions lorgner vers les datacenters ou s’il y avait des gens
plus experts dans le traitement des données », se souvient
« Compte tenu de notre stratégie d’entreprise, le choix de quitter
Dan Stuart, vice-président senior de l’IT chez Southwire,
le mainframe était tout simplement logique », Ken Spangler,
qui fabrique des fils et des câbles pour la transmission et
vice-président exécutif de l’IT globale chez FedEx.
la distribution d’électricité. Une autre motivation était « d’éviter les coûts », ajoute
CONSTRUIRE
plets de temps d’arrêt pour procéder à la
Dan Stuart, car le cycle de renouvellement
SON CLOUD PRIVÉ
migration. Mais pour une entreprise qui
des équipements et des contrats de logiciels
Cahier des charges
fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7,
approchait. Au lieu de cela, l’entreprise a
c’est déjà trop. »
choisi de déplacer son environnement SAP
principal et ses systèmes de Tier 1, y comLa prochaine étape consistera à déplacer
pris le système de gestion de la production
quelques autres systèmes de fabrication
de l’entreprise, vers Google Cloud Platform
cutt.ly/guides-cloud-prive
de niveau 1 qui, selon Dan Stuart, sont
(GCP).
prêts pour le cloud depuis l’implémentation du SD-WAN par le service IT. « Nous savions que
« La migration, qui a eu lieu en juillet 2020, en pleine
nous devions augmenter notre bande passante pour répandémie, a été menée conjointement par du personnel
pondre à tous les besoins de performances », indique le
interne, les services de Google et un fournisseur tiers »,
vice-président senior de l’IT de Southwire. « Nous comexplique Dan Stuart, qui ajoute que le système SAP cenmençons tout juste à déployer le SD-WAN avec des liens
tral de Southwire fonctionne toujours sur une base de
redondants chez les fournisseurs de réseau pour réduire
données IBM DB2 dans GCP, tandis que ses autres aples temps d’arrêt et augmenter la quantité effective de
plications de niveau 1 fonctionnent sur Google Cloud
bande passante », ajoute-t-il. Fort de son expérience,
VMware. La migration a pris environ huit à neuf mois,
Dan Stuart conseille aux responsables IT de nettoyer
et M. Stuart est satisfait des résultats. « Nous avons renet de purger les données avant de déplacer les applicacontré très peu de problèmes » en exécutant SAP dans le
tions mainframe vers le cloud. « Personne n’a envie de
cloud, relate-t-il. « Je dirais même qu’il y en a eu moins
transporter des données excédentaires, parce qu’elles
que sur site. » Par contre, le fait de ne pas avoir de « plan
représentent un coût que l’on peut éviter. D’où l’intérêt
de projet bien établi » autour des données a entraîné des
de bien redimensionner les environnements. Après quoi,
problèmes. « Si c’était à refaire, j’examinerais la taille de
on sait exactement quelles données transférer », souligne
nos bases de données et je les nettoierais avant de les
le vice-président de l’IT. En passant au cloud, Southwire a
réduire et de prendre beaucoup de données historiques
également pu rationaliser son processus de reprise après
et de les archiver », confie Dan Stuart. « Le vrai problème,
sinistre. Et comme l’entreprise est « très attachée
c’est que nous avions besoin d’environ deux jours com
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