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D’un point de vue technique, les plateformes HCI ne sont
plus les boîtes noires du début de l’hyperconvergence,
elles se sont largement ouvertes aux environnements
hybrides et multicloud. Elles s’adaptent aussi aux microservices et au Edge Computing.
Une ouverture marquée vers le cloud public…
L
’hyperconvergence est aujourd’hui
une technologie mature qui séduit toujours les décideurs IT dans
leur choix de moderniser leurs infrastructures. Mais il faut bien le
reconnaître, depuis quelques temps,
la technologie HCI (Hyperconverged
Infrastructure) est moins portée sur
le devant de la scène par les fournisseurs même si ce
marché est toujours positionné en forte croissance selon les cabinets IDC et Gartner. Preuve en est, Microsoft,
pourtant bien présent sur ce marché avec sa plateforme
Azure Stack, n’a par exemple pas donné suite à nos demandes d’entretien. Comme hier avec Hyper-V, l’éditeur
a du mal à anticiper les tendances.
Les acteurs leaders de ce marché HCI restent VMware
et Nutanix suivis par Dell Technologies, HPE SimpliVity,
Microsoft, Cisco et d’autres plus confidentiels en France
comme iXsystems ou StorMagic qui cible l’Edge Computing. A noter que Huawei, faute d’approvisionnement
de processeurs x86, aurait mis en stand-by sa gamme
FusionCube. Quant à NetApp, il se détourne du HCI pour
se concentrer sur les environnements conteneurisés et
le SDS (Software-Defined Storage).
D’ailleurs, les éditeurs de plateformes HCI multiplient
les partenariats avec les grands clouds providers comme
Azure, Google Cloud, AWS ou encore OVHcloud. Derrière
cette tendance, l’objectif de certains acteurs est d’apporter le même niveau de services dans le cloud public
que dans le datacenter du client. « Depuis quatre à cinq
ans, chez NetApp, nous considérons les clouds providers
comme des cibles tangibles pour fournir nos services »,
indique Philippe Charpentier, directeur solutions engineering de NetApp. Même son de cloche pour Bruno
Picard, directeur technique de Nutanix, dont les services
se déportent aussi vers les hyperscalers tout en garantissant aux entreprises une certaine indépendance de ces
mêmes hyperscalers. Idem chez VMware avec vSAN qui
propose le plus vaste écosystème au niveau international,
national et même local.
Toutefois, cette ouverture marquée des plateformes HCI
vers le cloud public ne doit pas nous faire oublier que
la majorité des projets d’hyperconvergence sont encore assez classiques aujourd’hui dans les entreprises,
lesquelles cherchent avant tout à moderniser leur infrastructure, cela va du VDI à l’exécution de SAP Hana
en passant par de la consolidation et de la simplification
d’infrastructures. C’est par exemple le cas de la société
spécialisée dans l’emballage alimentaire Lacroix Emballages, qui a rationalisé son existant en migrant vers une
architecture hyperconvergée. Le groupe a donc migré
ses 200 VM vers onze nœuds Nutanix répartis sur l’ensemble de ses sites, avec une extension d’une vingtaine
de nœuds prévue fin 2022. De plus, la société a adopté
AHV (l’hyperviseur de Nutanix) pour une partie de son
existant avec à terme comme objectif d’abandonner totalement son ancien hyperviseur. « D’ores et déjà, nous
avons réalisé un bond significatif : là où il nous fallait
Même si les plateformes HCI s’ouvrent au cloud public,
la majorité des projets d’hyperconvergence sont encore
assez classiques aujourd’hui dans les entreprises.
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