LMi-MAG17 avril - Flipbook - Page 42
Sécurité
savent pas qu’il y en a des centaines, facilement accessibles via Google. Il faut aussi penser à autre chose
qu’à la cybersécurité, parce qu’il y a beaucoup d’autres
secteurs dans lesquels les gens cherchent à se recycler. Par exemple, si l’on veut recruter une personne
ayant de bonnes compétences en communication dans le
domaine de la technologie, on ne trouvera pas forcément
le bon candidat dans un environnement technologique,
puisque tout le monde cherche dans le même vivier. Par
contre, on peut trouver ce genre de profil dans d’autres
secteurs comme l’hôtellerie ou le commerce de détail »,
fait encore remarquer le RSSI. « Il s’agit d’examiner les
différentes options d’embauche. Récemment, nous avons
constaté que la défense des intérêts des employés est un
grand pas en avant, car la sensibilisation des membres
de l’équipe permet vraiment de bien cibler la prochaine
génération de personnes pour notre future équipe. »
© DR
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Les super-héros ne portent pas tous
des costumes
« Il est également important de réfléchir à la culture de
l’entreprise et à ce qu’elle offre aux nouveaux talents de
la sécurité et à ceux qui sont déjà en place », a aussi déclaré M. Toon. « A certains égards, ce que les employeurs
offrent ou ont offert ne correspond probablement plus à
ce qu’attendent les nouvelles recrues de la sécurité. » Le
temps où l’on demandait aux personnes chargées de la
sécurité de porter un costume, comme si elles allaient
au tribunal, alors qu’elles restaient assises devant leur
ordinateur portable toute la journée, est révolu. Le lieu,
le moment et la manière dont les gens veulent travailler
jouent un rôle important dans le processus de décision.
De nombreux secteurs ont abandonné le principe du
« 9 à 5 ». Les violations de données et les cyberattaques
traversent les frontières et les fuseaux horaires, de sorte
que l’essentiel pour l’employé est de soutenir l’activité
de l’entreprise. Les codes vestimentaires, le temps de
travail, la flexibilité des horaires, les réductions liées au
style de vie, le bien-être et les soins de santé sont autant
de facteurs décisifs dans le choix de l’employeur. Il y a
aussi tout ce qui concerne l’offre de travail « à distance/
hybride ». « Certaines personnes veulent travailler à distance 100 % de leur temps, et certains employeurs veulent
une présence à 100 % au bureau », a expliqué M. Toon.
« Certes, chaque entreprise doit trouver son équilibre,
mais elle doit reconnaître aussi que le monde a changé.
Cinq jours par semaine pour faire un travail sur ordi-
34 / mars / avril / mai 2023
PROFIL LINKEDIN
cutt.ly/linkedin-Toon
Pour Christian Toon, RSSI de Pinsent Masons, on peut trouver
de bons profils « dans d’autres secteurs comme l’hôtellerie
ou le commerce de détail ».
nateur que l’on peut faire à la maison ? Aucune chance.
Les entreprises doivent justifier clairement la présence
au bureau », a-t-il encore déclaré. « Il se peut que pour
une entreprise ancrée dans l’histoire ou qui a toujours
fait les choses d’une certaine manière ces changements
soient difficiles », a admis le RSSI. « D’autant que, si l’on
commence à faire des changements pour l’un, il faut en
faire pour les autres. Il y a donc un impact en chaîne à
prendre en compte », a-t-il conclu.
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