LMi-MAG17 avril - Flipbook - Page 9
écoles sur l’IA. Nous avons donc enclenché la démarche
auprès de France Compétences pour valider deux titres
autour du data ingénieur et développeur en réalité
virtuelle/augmentée.
Vous travaillez beaucoup avec les entreprises,
quelles sont les tendances observées
en matière d’IT ?
FB : Les stratégies IT des entreprises sont en train
d’évoluer vers une réinternalisation des compétences
avec la création de digital factory ou la bascule vers
l’edge computing. Il y a donc une forte demande entre les
ESN et les DSI pour recruter des talents et ils se tournent
vers nous. Un autre phénomène important, c’est la demande de reskilling au sein des grands comptes comme
La Poste, SNCF ou Natixis. L’idée est de garder les salariés de l’entreprise et de les former à des métiers de
l’IT dans plusieurs domaines : développement Java, data
analyste, IA, data product owner. Par contre, là où nous
avons plus de mal pour placer nos apprenants, c’est dans
les start-ups et les licornes. Peut-être qu’avec la distinction de LMI nous allons avoir une meilleure reconnaissance auprès de ces acteurs.
Dans les tendances, il y a la question de la RSE
autour du numérique. Est-ce que vous intégrez
cette orientation dans les formations ?
Autre phénomène
important, c’est la
demande de reskilling
au sein de grands comptes
comme La Poste,
SNCF ou Natixis.
Est-ce que les profils des élèves
de Simplon évoluent ?
FB : La base des apprenants reste les personnes éloignées de l’emploi, ceux qui ont un accident de la vie, des
chômeurs, des réfugiés. Mais nous avons de plus en plus
de candidatures de gens avec moins de problèmes et plus
de soft skills. C’est une bonne chose car cela apporte une
diversité supplémentaire. Et cela devrait s’amplifier avec
l’arrivée des diplômes en bac +5.
Quel est le taux d’emploi des élèves ?
FB : La période Covid a eu un impact sur le taux d’emploi où 60% des formés trouvaient un poste dans les six
mois. Aujourd’hui, ce taux est passé à 70%.
FB : Il y a plusieurs axes, comme par exemple autour de
l’accessibilité du Web, avec la certification Opquast, qui
fixe des bonnes pratiques pour le développement. Sur la
partie green-IT, il n’y avait pas jusqu’alors beaucoup de
répondant de la part des entreprises. Mais cela change
sur les sujets d’écoconception avec par exemple des initiatives à Toulouse sur ce sujet. Cela implique d’avoir
des compétences supplémentaires en plus de celle de
développeur.
Concernant les développeurs, est-ce que
l’arrivée d’assistants au code à base d’IA
constitue une menace pour ce métier ?
FB : C’est la énième fois que l’on nous annonce la fin des
développeurs. Mais le codage ne constitue qu’une partie
du métier. Je ne suis pas sûr qu’une IA soit capable de
discuter avec le client pour connaître ses besoins. Pour
autant, il ne faut pas écarter la technologie et nous testons Copilot de GitHub sur une partie des référentiels
de règles. Il apporte plus de clarté et moins d’erreurs.
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