LMi-MAG18 Juillet - Flipbook - Page 12
ENTRETIEN
Stéphane BOULANGER
DSI du PMU
« MODERNISER
NOS APPLICATIONS
SIGNIFIE TRANSFORMER
TOUTE L'ENTREPRISE »
Venu du mainframe et aujourd’hui sur Unix, le SI du PMU entame une nouvelle révolution,
avec une migration programmée vers le cloud. Stéphane Boulanger,
DSI de l’opérateur hippique, détaille cette opération qui doit se dérouler sans perturber
une activité totalement dépendante de ce système.
Propos recueillis par Reynald Fléchaux
A
rrivé au sein du PMU (Pari mutuel
urbain) en 2018, Stéphane Boulanger
en est devenu le directeur des opérations et des systèmes d’information en janvier 2022, après deux
autres postes à responsabilité chez
le premier opérateur hippique en
Europe. L’hippisme représente
90% de l’activité du PMU, le sport et le poker générant le
solde. La société travaille également au développement
de nouvelles activités, notamment une offre NFT permettant d’associer des chevaux virtuels à des chevaux réels.
Un virage qui doit déboucher sur la création d’un jeu online (de type fantasy game), bâti sur des SI complètement
neufs. Si ces nouvelles activités impliquent des projets de
développement côté IT, Stéphane Boulanger, vingt ans
de carrière dans l’IT dont sept passés à la Stime (l’informatique du Groupement des Mousquetaires), est surtout
focalisé sur le programme de modernisation de ses SI
historiques, couplé à une migration progressive dans le
cloud. Un programme massif qui doit se dérouler sans la
moindre interruption de service…
12 / juin / juillet / août 2023
Quels sont les principaux enjeux
de la DSI du PMU ?
Stéphane Boulanger : Nous avons deux grands dossiers. Le premier concerne bien entendu l’expérience
client que nous proposons au travers de nos applications
digitales. Le second se rapporte à la modernisation de
notre système d’information, qui encaisse des volumes
de transactions importants : 1,1 milliard de transactions
à l’année, avec des pics à 2 000 transactions par seconde.
A titre de comparaison, l’ensemble des distributeurs de
billets de l’Hexagone en génère 1,2 milliard par an.
Pour faire tourner ce système, nous sommes sortis du
mainframe voici plusieurs années pour migrer vers
des systèmes Unix. Mais nous avons conservé environ
7 millions de lignes de code Cobol. La stratégie dès lors
a consisté à effeuiller le mammouth, en découpant des
pans applicatifs et en les portant sur le cloud. A ce jour,
il reste 3 millions de lignes Cobol, mais toute la chaîne
de calcul des rapports de gains a été modernisée ; le SI
digital et les premières briques du SI de vente ont été