LMi-MAG18 Juillet - Flipbook - Page 30
RETOUR D’EXPÉRIENCE
Cloud computing
La Compagnie des Alpes
amorce un virage serré
dans le cloud
Pour harmoniser ses systèmes d’information déployés en station et sur ses parcs d’attraction,
le groupe de loisirs se tourne vers le cloud public. Avec l’ambition, en parallèle, de réduire
très largement ses besoins en matière de salles informatiques locales.
Reynald Fléchaux
A
la tête de huit grands domaines
skiables dans les Alpes françaises
(Les Arcs, Tignes, Val d’Isère,
Serre Chevalier) et de 12 parcs
d’attraction ( Parc Astérix,
Futuroscope...), la Compagnie
des Alpes s’est lancée dans un
programme de modernisation
de ses systèmes d’information, une initiative qui repose
sur le cloud d’AWS. « Notre programme de move-to-cloud
a démarré par la vente en ligne et nos plateformes d’ecommerce », raconte Emmanuel Viennot, DSI et responsable
du digital de cette entreprise de plus de 4 300 personnes
née en 1989. « Nous avons démarré des développements
dans une logique cloud native depuis trois ou quatre ans,
ce qui a permis aux équipes de se faire la main sur ces
environnements. »
Une prise en main nécessaire car le second volet du programme est plus ambitieux. Il s’agit tout simplement de
remplacer les applications legacy déployées en station,
puis sur les parcs de loisirs, et de réduire les besoins
en hébergements locaux afin de supporter ces applicatifs. « Pour l’activité dédiée au ski, nous avons choisi
de refondre l’ensemble de nos applicatifs client : la billetterie BtoC et BtoB, le contrôle d’accès, les logiciels
utilisés sur nos caisses et nos automates... » détaille le
DSI. Avec un choix affirmé : celui de construire sa propre
infrastructure logicielle (avec l’appui de Capgemini,
pour le développement, et de l’agence Web Coreoz, pour
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l’UX), sur laquelle doit venir se connecter le matériel déployé en station. « Et nous reprenons également 100% du
parc déjà en place. Le logiciel ne doit pas nous amener
à changer notre matériel », reprend Emmanuel Viennot,
dont l’un des objectifs vise précisément à casser l’interdépendance entre matériels et logiciels, dans un monde
jusqu’à présent dominé par des éditeurs spécialisés qui
imposaient leurs propres machines.
Lancée à l’été 2022 à Serre-Chevalier, la campagne de
déploiement s’achève à la fin de la saison hivernale 2023.
« Même s’il n’existe pas de stratégie de bascule uniforme,
tempère le DSI. Car chaque station possédait sa propre
solution et a la capacité de choisir son propre rythme de
déploiement. »
Le cloud adapté à la saisonnalité de l’activité
Derrière cette rénovation applicative, le dirigeant IT a
également en ligne de mire la consolidation de ses salles
machines. « Auparavant, chaque station ou parc possédait ses propres infrastructures d’hébergement on premise, souvent réparties sur deux salles, couplées à un
plan de reprise d’activité. Mais les niveaux étaient assez
hétérogènes et les approches adoptées avaient tendance
à dater. De toute façon, je ne voulais plus m’occuper de
cette activité », relève Emmanuel Viennot. L’ambition
de la Compagnie des Alpes ? Migrer l’ensemble de ces
salles serveurs sur AWS, même si des environnements
locaux subsisteront, comme ceux supportant la vidéo-