LMi-MAG19 Sept - Flipbook - Page 11
© Marielsa Niels/Hans Lucas
Ce cycle vient de s’achever.
Quelles sont les ambitions désormais ?
PF : Nous sommes en train d’écrire un second cycle,
qui vise à repartir de ces acquis pour aller plus loin.
Maintenant que les deux ingénieries centrales ont appris
à travailler ensemble, nous allons nous concentrer sur
les problématiques des usines et sur les façons de les
aplanir. Ce qui passe notamment par une rationalisation
des data lakes et de l’IA déjà présents sur les sites industriels. L’objectif désormais sur ces technologies, c’est de
passer à l’échelle. Aujourd’hui, chaque usine possède son
data lake et travaille sur ses données. Notre ambition,
c’est de partager des données et des cas d’applications
entre usines, partout où cela fait sens. La valeur viendra de la transversalité et de l’homogénéisation, ce qui
montre aussi combien la rationalisation préalable de
l’infrastructure était un levier important.
« Il y a cinq ou six ans, avec notre politique, nous étions en avance
sur le marché. Aujourd’hui, nous nous inscrivons plutôt
dans la moyenne, avec 30% à 40% de notre parc applicatif
dans le cloud », Pauline Flament, CTO de Michelin.
preuve d’humilité, comprendre ces contraintes, pour
identi昀椀er la valeur ajoutée que nous pouvions amener,
mais aussi les domaines sur lesquels l’autonomie des
usines devait prévaloir, pour des questions de réactivité.
Sur ces fondations, nous avons dé昀椀ni un premier programme de convergence de l’IT des usines, courant de
2019 à 2022. Ce programme se concentrait sur les couches
basses d’infrastructures, tandis que l’usine et la direction industrielle mettaient l’accent sur leurs enjeux clefs,
comme le capital humain ou la productivité. Ce premier
cycle a placé les couches basses d’infrastructures sous la
responsabilité de l’IT, parce qu’il s’agit d’un métier d’expertise. Sur ce terrain, les usines se positionnent donc
désormais dans une logique d’expression de besoins
et de consommation de services. Nous avons ainsi fait
converger les réseaux et les catalogues de services o昀昀erts
aux utilisateurs. Ce n’est pas encore le cas sur la partie
serveurs.
La seconde percée amenée par ce programme portait
sur la rationalisation des parcs applicatifs, avec une
rationalisation des portefeuilles séparant le temps réel,
relevant de l’automate, de tout le reste - la data, le reporting, la performance et la qualité -, relevant plutôt d’une
informatique dite centrale. En parallèle, les métiers se
sont lancés dans des expérimentations sur la data et l’IA,
pour structurer leurs besoins en matière de données, de
cas d’usage pertinents et de compétences.
Une consolidation qui se fera plutôt
dans le cloud ?
PF : Oui, mais avec des limites portant sur la performance
attendue des applications et la con昀椀dentialité de certaines
données. La ré昀氀exion sur l’architecture technique doit
s’accompagner d’une analyse fonctionnelle. Sur le plan
de l’architecture IT, il faut identi昀椀er les solutions permettant, de façon transparente, d’être soit en local - quand
cela s’impose -, soit dans le cloud, quand c’est pertinent.
Le tout sans que l’aiguillage des données ne devienne trop
complexe. [Lire l’intégralité de l’entretien sur lemondeinformatique.fr]
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