LMi-MAG19 Sept - Flipbook - Page 29
a fortement augmenté, dépassant les 100 millions de
lignes par véhicule. Ces logiciels sont développés par
plusieurs équipes qui travaillent en parallèle, l’une sur
le socle central et d’autres réalisant des adaptations
locales. En 2012, Nissan Motor a monté un groupe de
travail afin de concevoir une plateforme pour gérer
ces informations, les partager avec les différentes parties prenantes et trouver un outil de PLM pour mettre
en œuvre le projet. Après avoir étudié cinq solutions,
le constructeur a finalement retenu Aras Innovator en
2013, notamment pour son approche orientée modèle.
Celle-ci permettait en effet de répercuter rapidement
les changements d’exigences sur l’ensemble de la chaîne,
avec un minimum de codage.
Un socle commun avec un partenaire
La plateforme de PLM d’Aras Innovator offre la continuité
numérique nécessaire pour soutenir la stratégie de Nissan,
qui accélère sur l’électri昀椀cation avec son plan Nissan Next,
dévoilé en 2020.
es véhicules électriques représentent
depuis longtemps un axe de croissance pour le constructeur japonais
Nissan Motor, connu notamment
pour la Leaf, sortie en 2010. Mais
l’électrification augmente également
la complexité du développement des
logiciels embarqués dans les véhicules. Pour répondre à cette problématique, le constructeur japonais a retenu en 2013 la plateforme de PLM
d’Aras Innovator, devenue ultérieurement un élément
clef pour partager des informations avec un partenaire
majeur. La solution offre aujourd’hui la continuité numérique nécessaire pour soutenir la stratégie du constructeur, qui accélère encore sur l’électrification avec son
plan Nissan Next, dévoilé en 2020.
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Avec le développement des véhicules électriques, le
volume du code source associé aux logiciels embarqués
Dès 2014, la solution a remplacé un ensemble d’outils
internes, unifiant au passage la gestion des informations
et réduisant les erreurs liées aux ressaisies. Nissan Motor
bénéficie également d’une traçabilité des changements
sur toute la chaîne. En 2017, le constructeur a ensuite lancé
un projet pour partager des informations avec l’un de ses
partenaires stratégiques. Après avoir étudié différentes
options, les deux entreprises ont décidé de bâtir une
plateforme commune autour d’Aras Innovator, dénommée Alliance PLM. Ce socle, déployé en moins d’un an,
leur permet aujourd’hui de partager des informations sur
les configurations et les contrôles logiciels et de travailler
sur des projets communs, avec une traçabilité complète
et une gestion des ressources facilitée.
Pour développer ses logiciels embarqués, Nissan Motor
ne repart pas de zéro à chaque fois. Le constructeur
réutilise aussi du code existant, dès lors que celui-ci
est conforme aux exigences. Un configurateur interne,
basé sur Microsoft Access, gérait ces composants logiciels, recensant près de 20 000 briques différentes. La
solution a également remplacé cet outil, mais le configurateur continuait d’utiliser les anciens tags, ce qui
entraînait inefficacités et erreurs. Pour résoudre ces
problèmes, Nissan Motor a introduit des tags hiérarchisés dans Aras Innovator, avec trois niveaux : la série pour
laquelle le logiciel a été conçu, les spécifications du système auquel le logiciel est destiné et celles du véhicule.
Cette approche a réduit le nombre d’erreurs et amélioré
la cohérence du processus de configuration des logiciels.
La plateforme aide également le constructeur à répondre
aux exigences de traçabilité propres au secteur automobile, notamment celles de la norme ISO 26262 pour la
sécurité fonctionnelle des véhicules. Elle est reliée
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