LMi-MAG19 Sept - Flipbook - Page 39
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quand il faudra aller plus loin sur la gestion des transports
ou les prévisions - dès 2024 -, nous envisagerons des systèmes complémentaires », dit le DSI.
Pour ce dernier, un autre sujet embarque encore davantage de complexité : le MES. « Car nous devons construire
le système tout en améliorant notre maîtrise des process
de fabrication. » Le spécialiste interne du sujet vient tout
juste d’être recruté. Cette question de la maîtrise du
processus industriel est également centrale dans l’exploitation de la donnée : là aussi, la DSI doit récupérer les
données issues de ses processus de fabrication tout en
livrant les premières analyses, essentielles à la maîtrise
de la qualité. Le centre de R&D ainsi que l’usine pilote
de Nersac ont permis de récolter de premiers jeux de
données issus des équipements. « Notre équipe data s’en
est servi pour bâtir de premières applications portant
sur la généalogie des produits et proposer de premiers
tableaux de bord. Une app pour tablette a également
été développée pour que les opérateurs puissent saisir
des informations », relève le DSI. « Pour la récupération
des données des machines, nous avons appris au fil de
l’eau », abonde Lionel Taisne.
La donnée à l’échelle d’une gigafactory
Mais la gigafactory des Hauts-de-France place la barre
encore bien plus haut. Tant en matière d’échelle (par
exemple, une seule machine d’empilage est présente
A côté du premier bâtiment de la gigafactory sera construite
la seconde tranche, attendue pour 昀椀n 2025 ou début 2026.
dans l’usine pilote, là où 46 seront déployées à BBD !),
qu’en matière de diversité des équipements déployés.
« Nous faisons face à un travail important de maîtrise
des données. Chaque équipementier peut nous fournir
un certain nombre de variables. En dehors du fait que
celles-ci ne sont pas forcément traduites du chinois
ou du coréen, il faut déterminer à quoi elles correspondent et leur utilité réelle », résume Lionel Taisne.
Les équipes d’ACC sont donc en train de construire des
tables d’échange entre les formats sources et les formats cibles, tables que l’industriel prévoit d’intégrer à
ses futurs appels d’offres, qui seront lancés pour ce que
la société appelle sa Wave 2 (soit la seconde tranche de
BBD, la première de Kaiserslautern et deux tranches
à Termoli). « Pour l’instant, nous sommes encore très
loin du monde rêvé de l’OPC UA(1) plug & play », glisse
François Carrot.
OPC UA (Open Connectivity - Unified Architecture) est
un standard d’échange de données facilitant l’interopérabilité des systèmes industriels. La norme est maintenue par
la fondation OPC, consortium industriel spécialisé dans les
standards de l’automatisation.
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(1)
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Ces gigantesques armoires servent à tester les cellules,
via des cycles de charge et décharge. ACC entend
utiliser le machine learning pour écourter le processus
de décharge, qui s’étale sur plusieurs jours.
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