LMi-MAG19 Sept - Flipbook - Page 45
La verticalisation du cloud par les logiciels
De son côté, Oracle mise sur son vaste catalogue applicatif fortement verticalisé tout en s’appuyant sur son
offre de cloud public OCI. Pas moins de 16 verticaux
sont répertoriés intégrant une multitude de modules.
« Tous nos verticaux (du retail à l’hospitality en passant
par les télécommunications) sont aujourd’hui proposés
en mode cloud services », confirme à ce titre Régis Louis,
vice-président EMEA cloud infrastructure chez Oracle.
Par exemple, Vodaphone exploite le cloud d’Oracle OCI
pour moderniser ses systèmes OSS et BSS critiques, y
compris le CRM et la gestion des commandes. Les hôtels
Marriott (7 600 établissements dans 130 pays) font de
même en migrant leurs anciens outils RH vers Oracle
Fusion Cloud HCM (human capital management) qui
leur permet d’automatiser l’organisation en 15 langues
(processus RH de base, recrutement, paie, gestion des
absences, évaluation des performances, rémunération et
apprentissage). Dernier exemple, les laboratoires Servier
utilisent la plateforme cloud Clinical One d’Oracle
Health Sciences pour la gestion de leurs essais cliniques.
Là aussi, le rôle des partenaires (intégrateurs et ISV) est
essentiel pour customiser la verticalisation. Et comme
le souligne Régis Louis, pour chacune de ces offres verticales, Oracle met à la disposition de ses partenaires et
de ses clients une équipe dédiée.
Des clouds dédiés plutôt que verticalisés
Chez Cheops Technology, le président Nicolas LeroyFleuriot préfère parler de clouds dédiés : « Nous avons
spécialisé nos offres, par exemple avec iCod Healthcare,
un cloud dédié à la santé qui bénéficie des plus hautes
certifications pour gérer les données de santé. » Le
fournisseur développe d’ailleurs des partenariats avec
des éditeurs spécialisés du monde de la santé, lesquels
construisent leurs offres SaaS grâce à iCod Healthcare.
Autres exemples de clouds dédiés chez Cheops, citons
iCod In-Memory pour SAP Hana, iCod 400 pour les
environnements mainframes et iCod RCO (Red Cloud
Oracle) pour les environnements Oracle. Enfin, le bordelais réfléchit à lancer en 2024 une offre iCod dédiée au
monde du HPC et de l’IoT. En outre, Cheops s’aide aussi
du logiciel pour proposer des offres horizontales comme
il le fait avec Mail in France, une suite collaborative souveraine fortement intégrée dans Outlook. Une certification SecNumCloud par l’Anssi est d’ailleurs en cours
pour cette offre. De son côté, IBM s’aide aussi du logiciel
pour verticaliser ses offres, surtout pour les workloads
critiques autour des environnements VMware et SAP.
Big Blue porte un autre vertical avec le HPC (high-performance computing). « C’est une verticalisation portée
par le logiciel avec Spectrum Symphony pour le monde
financier qui nécessite du calcul intensif. Il s’agit d’une
offre managée pour laquelle nous avons jumelé le logiciel
avec l’infrastructure dans le but d’obtenir les meilleures
performances possibles », donne en exemple Juliette
Macret, vice-présidente cloud EMEA chez IBM.
PROFIL LINKEDIN
tinyurl.com/Linkedin-Regis-Louis
© Mourad Mokrani
L
a verticalisation du cloud pour un secteur d’activité répond souvent à des besoins généraux
dans l’entreprise comme le proposent les éditeurs Workday dans les RH et la planification,
Salesforce dans le domaine de l’expérience client ou
RingCentral dans la communication et la téléphonie.
Pour les experts, la majorité de ces clouds n’est pas
considérée, à proprement parler, comme des clouds
verticalisés, mais plutôt comme des clouds horizontaux, car les éditeurs ne se limitent pas à un seul secteur
d’activité. « Peu importe le nom que l’on donne, chez
Salesforce, nous sommes organisés par industrie et nous
proposons aujourd’hui 14 verticaux qui répondent à 80 %
des besoins des entreprises y compris des PME. Ces
modèles préconfigurés sont des accélérateurs pour nos
clients avec des intégrations et innovations dédiées. Pour
plus de personnalisation et d’intégration, nous nous
appuyons aussi sur nos 250 partenaires qui profitent de
l’ouverture de nos plateformes fortement apéisables »,
résume Bruno Katz, senior vice-président et directeur
général adjoint de Salesforce France. Le dirigeant prend
notamment l’exemple du groupe énergétique Engie, qui
a choisi Salesforce Sales Cloud avec des problématiques
propres à leur activité. A noter que Salesforce a surtout
renforcé son offre verticalisée depuis le rachat de Vlocity
en 2020.
RÉGIS LOUIS
vice-président EMEA cloud
infrastructure chez Oracle
« Tous nos verticaux sont aujourd’hui proposés
en mode cloud services. »
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