LMi-MAG20 Dec - Flipbook - Page 23
« NOUS AVONS
LA CHANCE DE NE PAS
AVOIR DE LEGACY »
Spécialiste de l’ingénierie dans le secteur de l’énergie, Technip Energies mise
sur la donnée pour améliorer son efficacité opérationnelle et aller vers des produits
et services plus modulaires, donc réutilisables d’un projet à l’autre. Arrivée dans la société
il y a dix-huit mois, sa vice-présidente en charge de la transformation digitale détaille
la démarche entreprise et ses premiers résultats.
Propos recueillis par Reynald Fléchaux
arie Gepel a rejoint Technip
Energies en février 2022,
d’abord comme chief data
officer avant de devenir
vice-présidente en charge
d e l a t r a n s fo r m a t i o n
digitale (tout en conservant le portefeuille data).
L’entreprise d’ingénierie, qui a lancé un portefeuille
de solutions dédiées à la transition énergétique, est
née de la scission en 2021 du groupe TechnipFMC, créé
lui-même par une fusion éphémère entre le Français
Technip et l’Américain FMC environ quatre ans plus tôt.
De nouveau indépendante, Technip Energies emploie
quelque 15 000 personnes dans 35 pays et réalise un
chiffre d’affaires autour de 6 milliards d'euros. Très
présente dans les infrastructures de gaz naturel liquéfié
- elle contrôle plus d’un tiers de la capacité en cours de
construction dans le monde -, la société a entamé sa
diversification vers des activités axées vers la transition
énergétique : l’hydrogène vert (produit par électrolyse
de l’eau, à partir d’une source d’énergie bas carbone),
la capture du carbone et les carburants durables pour
l’aviation. Deux volets de l’activité de Technip Energies,
où la donnée et le numérique sont appelés à jouer de
plus en plus un rôle clef, comme l’explique Marie Gepel.
M
Quel rôle joue aujourd’hui le numérique
dans vos activités, que l’on parle des activités
historiques ou des activités plus nouvelles,
comme la capture de carbone ?
Marie Gepel : Nous sommes en train de le mettre au
cœur de la stratégie, parce que celle-ci s’oriente de plus
en plus vers des activités orientées technologies, produits et solutions. Sur ce terrain, le numérique constitue un avantage concurrentiel, permettant de faire plus
de choses en moins de temps. Sur les activités traditionnelles (terminaux gaziers en particulier, ndlr), nous
menons un travail de structuration et de standardisation des données, cas d’usage par cas d’usage, afin
d’harmoniser le langage au sein de l’entreprise et rendre
nos données accessibles et interopérables. S’y ajoute
une revue de nos processus pour identifier les parties
qui sont automatisables et, ainsi, améliorer notre efficacité opérationnelle.
Sur les nouvelles activités, l’enjeu consiste à bien faire les
choses d’emblée. Car, justement, nous avons la chance de
ne pas avoir de legacy. Nous travaillons sur une plateforme
SUITE
DE L’ENTRETIEN
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