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Les multiples usages du digital workspace
En contrepartie, on apprend, toujours à partir de cette
étude, que 50 % des représentants du personnel estiment
que le télétravail a eu un impact négatif sur la solidarité
et les échanges entre les collègues. Malgré cet isolement
que peut procurer le télétravail, ce mode de travail
hybride mélangeant présentiel et distanciel est parti pour
durer et il est complètement illusoire de vouloir revenir
en arrière, d’autant que c’est même devenu un argument
majeur pour les jeunes recrues souhaitant intégrer une
entreprise. D’ailleurs, tous nos interlocuteurs interrogés
dans le dossier sur cet aspect sont unanimes, les jeunes
recherchent plus d’autonomie et de flexibilité, ce qu’ils
retrouvent notamment dans le télétravail. François
Familiari, SE manager, Southern Europe et porte-parole
chez Zoom, estime justement que de nombreux accords
ont été entérinés par les RH par rapport à ce point. Et pour
ces jeunes talents, le télétravail ne signifie pas forcément
de rester à la maison mais de travailler par exemple depuis
un espace de coworking ou même depuis l’étranger.
C’est donc dans ce contexte que les solutions technologiques ont dû s’adapter à ce mode de travail. Certes,
durant la crise sanitaire, il a fallu gérer l’urgence pour
les entreprises par des achats massifs de PC portables
pour des salariés obligés de travailler chez eux, associés à
des liens 4G sécurisés en VPN pour accéder à l’Internet et
aux ressources de l’entreprise pour ceux qui n’avaient pas
forcément un débit suffisant en ADSL. « Aujourd’hui, nous
n’en sommes plus là, le travail hybride fait que l’ensemble
des collaborateurs doit bénéficier d’un accès d’informations partagées de même niveau quel que soit l’emplacement où ils se trouvent », indique Charlotte Nizieux.
L’amélioration de l’expérience de l’utilisateur fait d’ailleurs partie des éléments déclencheurs d’un projet selon
Stéphane Padique, digital workspace solution engineering
manager, France & Iberia chez VMware : « Beaucoup de
nos clients souhaitent des résultats sur l’utilisateur final,
cela devient un KPI important : est-ce qu’il y a notamment
des améliorations en termes de productivité et d’expérience ? Il y a deux ans, on ne voyait pas forcément ce type
de demandes. »
Une diversité de besoins dans les projets
Un avis que partage Nicolas Loupy, directeur commercial
grands comptes chez Citrix, qui mentionne également les
nombreux projets de renouvellement en cours étant donné
la progression constante de l’accessibilité des applications
depuis le Web. De même, le porte-parole de Citrix constate
de nouveaux cas d’usages : « Il y a aussi une vraie nécessité de protéger sa propriété intellectuelle en travaillant de
manière collaborative et sécurisée avec les sous-traitants,
nous y travaillons notamment avec les industriels dans les
secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. »
Parfois ce type de projet arrive suite à un rapprochement
de plusieurs entreprises comme c’est le cas du cabinet de
courtage Assurinco. « Assurinco monte progressivement
en puissance (rapprochement récent entre trois entités,
ndlr) pour devenir un acteur majeur du top 10 des courtiers, nous réfléchissons à ce titre à mettre en place un
projet de flex office dès 2024 étant donné notre importante croissance à venir », projette Denis Lamouroux,
gérant et DSI de la société CJL qui gère l’IT du cabinet
de courtage Assurinco. D’autres entreprises, comme le
Crédit agricole, profitent d’un vaste réaménagement de
leurs locaux pour envisager le flex office. Une chose est
sûre, un projet de ce type n’est pas anodin et de nombreux freins sont perceptibles. Il y a déjà l’hétérogénéité
générationnelle des équipes, il est parfois compliqué de
tout bousculer, les millenials (les 25-30 ans d’au
PROFIL LINKEDIN
tinyurl.com/linkedin-Nizieux
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C
ela ne fait aucun doute, l’épidémie du Covid a
changé nos habitudes de travail, le télétravail
s’est ainsi généralisé. Dans de nombreuses
entreprises françaises, des accords ont été
signés en privilégiant d’une à trois journées de télétravail
par semaine, ce sont même trois entreprises sur quatre
qui auraient mis en place un accord de télétravail, selon
le baromètre de l’Ifop réalisé pour le Syndex, une société
d’expertise comptable, et publié en janvier 2023. Et les
bénéfices de ces accords sont clairement identifiés : 51 %
des représentants du personnel dans les entreprises
reconnaissent une meilleure productivité des
collaborateurs et près de trois salariés sur quatre sont
satisfaits de la politique de télétravail mise en place. « Un
employé heureux est un employé performant », relève
d’ailleurs Charlotte Nizieux, responsable marketing et
porte-parole chez Zoom, qui met en avant le bien-être
du salarié dans l’entreprise.
CHARLOTTE NIZIEUX
responsable marketing
et porte-parole chez Zoom
« Aujourd’hui, le travail hybride fait que l’ensemble
des collaborateurs doit bénéficier d’un accès
d’informations partagées de même niveau quel
que soit l’emplacement où ils se trouvent. »
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