LMi-MAG20 Dec - Flipbook - Page 9
l’absence d’une vision identique du projet industriel.
Quand on est positionné sur la con昀椀ance et la souveraineté numériques, avec des valeurs telles que l’intérêt
général, nous nous assurons que les entreprises qui nous
rejoignent se fondent dans ce cadre.
Les dernières études concernant le marché
des éditeurs montrent que 2023
sera une année de résilience avec des
incertitudes économiques et un coup de frein
sur le financement et la valorisation. Est-ce que
vous percevez cette modification du marché ?
OV : Il y a deux choses à distinguer : ce que Docaposte
va faire et ce que je perçois du marché, les deux constats
n’étant pas liés. Chez Docaposte, nous avons connu une
dynamique de croissance forte, l’année dernière nous
avons réalisé 840 millions d’euros de chi昀昀re d’a昀昀aires et
cette année nous approcherons le milliard d’euros. Cette
année a été boostée par l’acquisition de Maincare dans le
domaine de la santé. De manière générale sur le marché,
il y a eu deux étapes cette année. Le début de l’année où il
y a eu une croissance plutôt bonne, un emballement sur
les salaires, des tensions sur l’emploi. Depuis la rentrée de
septembre, nous sentons que la plupart des entreprises
préparent l’année 2024 avec précaution. Elles sont en train
de serrer les coûts, de réduire leurs investissements, et le
nombre de partenaires avec lesquels elles travaillent. Il y a
donc forcément un e昀昀et ricochet sur les di昀昀érents intervenants du marché. Par exemple, le nombre de sociétés qui
nous proposent des candidats et des pro昀椀ls aujourd’hui est
plus important, alors qu’en début d’année on nous expliquait qu’il n’y avait pas su昀케samment de ressources. Le
marché est donc en train de se tendre. La question est de
savoir si c’est une crise profonde qui va durer ou si c’est
simplement la situation géopolitique et l’inquiétude générale qui fait que tout le monde se prépare à du gros temps.
Sur le volet transformation numérique, il y a
le cloud avec Numspot. Où en êtes-vous
aujourd’hui sur cette activité ?
OV : Nous avons créé la société début 2023 et recruté son
président exécutif, Alain Issarni, ancien DSI de la Cnam
et de la DGFIP. L’équipe s’est structurée rapidement
avec l’arrivée de nombreux collaborateurs. Elle devrait
comprendre une centaine de personnes d’ici à la 昀椀n de
l’année. Nous disposons de la labellisation SecNumCloud
pour la partie IaaS avec Outscale. Nous allons déposer
un dossier pour la partie PaaS au milieu de l’année prochaine auprès de l’Anssi. Nous avons un très bon retour
du marché sur le projet Numspot, notamment auprès
du secteur public, des collectivités et de la santé. Nous
avons été surpris par l’intérêt manifesté par les grandes
entreprises, qui sur les données sensibles envisagent
Le numérique
durable devient un critère
de performance business.
Et c’est un cercle vertueux
qui nous fait progresser
collectivement.
d’avoir une stratégie cloud hybride. Sur ce marché, la
réglementation européenne représente un fort enjeu,
nous suivons avec beaucoup d’attention les discussions
autour du schéma EUCS.
Etes-vous optimistes sur le fait que la position
de la France sur EUCS gagne ?
OV : Je pense qu’il faut être surtout réaliste avec l’Europe et être actif pour promouvoir la position de la
France. Après, le contexte géopolitique peut faire que
le numérique passe au second plan. Néanmoins, je suis
optimiste sur la réglementation européenne dans le sens
où quand je suis arrivé chez Docaposte en 2017, nous
nous sommes positionnés sur la con昀椀ance et la souveraineté numériques, qui n’étaient pas perçues comme
essentielles. Aujourd’hui, ces deux sujets sont au cœur
des discussions. [Lire l’intégralité de l’entretien sur
lemondeinformatique.fr]
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