LMi-MAG21 avril - Flipbook - Page 21
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Le programme de transformation de la banque courant de 2022
à 2025 vise à porter 60% du portefeuille applicatif sur le cloud,
en privilégiant les conteneurs.
CONSTRUIRE SON CLOUD
PRIVÉ
Cahier des charges
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tions comme des étapes intermédiaires »,
indique le directeur cloud et digital solutions.
L’objectif étant de rationaliser la production sur Kubernetes, et des options offertes
par IBM autour de cette technologie. D’ores
et déjà, 40% des applications de BNP Paribas
fonctionnent dans un environnement cloud.
Et, dans ce total, une sur deux repose sur une
architecture en conteneurs, selon les chiffres
donnés par Christophe Boulangé.
Des niveaux qui supposent la migration de nombreuses
applications vers le monde Kubernetes. « Cette transition
vers le cloud est avant tout un effort de migration : 80%
des applications qui y tournent aujourd’hui proviennent
de notre Legacy, les nouvelles applications étant elles
développées directement dans la cible », confirme le
directeur cloud. Et, lorsque cette transition s’accompagne
d’une conteneurisation, une transformation de l’architecture applicative s’avère quasi systématiquement inévitable. Les applicatifs monolithiques devant être découpés en une succession de microservices. « La migration
sans transformation débouche sur des apports limités,
observe Christophe Boulangé. Pour accompagner les
équipes dans l’adaptation de leurs applications au monde
des conteneurs, nous avons mené un travail de formation
et apporté des méthodes, comme DDD (Domain-driven
Design), permettant de repenser le découpage des applications. »
C’est dans ce cadre qu’a été définie la stratégie cloud
de la banque présente dans 64 pays, stratégie centrée
sur une instance dédiée du cloud d’IBM (ainsi que ses
répliques aux Etats-Unis et au Brésil). « Nous voulions
bénéficier de la valeur du cloud public - comme les mises
à jour technologiques fréquentes - dans un environnement sécurisé au sein de la banque, ce qui inclut l’accès
aux architectures de conteneurs. Dès 2018, nous avions
une bonne visibilité sur la vitesse d’évolution de cette
technologie », reprend Christophe Boulangé.
IaaS et VMware managé : seulement une étape
Si le choix prioritaire de BNP Paribas consiste à miser
sur les architectures Kubernetes et les approches PaaS,
toutes les applications n’y sont pas forcément éligibles.
Au moins dans un premier temps. « Certains workloads restent sur des approches IaaS ou sur des couches
VMware managées. Mais nous considérons ces évolu-
Cloud : une nouvelle forme de résilience
Le passage à la conteneurisation modifie aussi l’exploitation, car il transforme les pratiques des équipes. « De
façon majoritaire, nous avons fait le choix de déléguer
l’exploitation au fournisseur de cloud, ce qui limite les
besoins de formation de nos exploitants. Néanmoins,
ceux-ci doivent comprendre comment ces environnements fonctionnent », indique le responsable. Avec,
par exemple, une gestion différente de la résilience.
Dans le cloud, l’application tourne, en effet, non plus
sur deux datacenters, un standard dans les productions informatiques des grandes entreprises, mais sur
trois, qui constituent ce que les fournisseurs appellent
une région. « L’équilibrage de charge entre ces trois
datacenters amène une nouvelle façon de traiter le sujet
et débouche sur une nouvelle forme de résilience »,
indique Christophe Boulangé.
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