LMi-MAG21 avril - Flipbook - Page 22
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RETOUR D’EXPÉRIENCE
Cloud
Mais, dans un environnement aussi réglementé
que la banque, ce schéma ne convient pas à 100% des
applications, certaines devant afficher une disponibilité
supérieure à 99,99%. « Un déploiement sur une seule
région suffit pour 80% des applicatifs. Nous avons donc
démarré par ce périmètre, le plus simple à migrer, pour
apporter de la simplicité et de la flexibilité sur un maximum d’applications. Nous sommes désormais en train
de généraliser les migrations aux autres applications.
Pour atteindre les niveaux de résilience plus avancés,
elles sont portées sur un double cluster de trois datacenters chacun », précise le directeur cloud de BNP Paribas.
Une précaution qui permet de gérer les risques associés
aux mises à jour technologiques sur le cloud.
Le conteneur porteur de gains d’efficacité
Selon Christophe Boulangé, cet effort de migration
possède déjà son « porte-étendard », l’application de
paiement instantanée New Paiement Engine, entièrement réécrite sur le cloud en conteneurs. « Certaines
applications mainframe ont déjà été portées vers nos
architectures cloud. Nous sommes d’ailleurs en train de
transformer de premières applications du mainframe,
pour les amener vers les architectures en conteneurs,
précise notre interlocuteur. Côté banque de détail ou
crédit à la consommation, l’effort de migration porte sur
une réécriture par modules depuis des ERP traditionnels. » Si ces efforts de transformation représentent bien
sûr un investissement, BNP Paribas escompte, à terme,
en retirer des bénéfices sur l’exploitation. « Même s’il
n’existe pas d’abaques sur ce sujet, le passage aux conteneurs génère de nombreux effets de bord positifs. Car
les architectures en conteneurs permettent de découpler
les mises à jour des composants, de réduire les besoins
de tests et amènent davantage de flexibilité », assure
le responsable, qui cite le cas d’une entité au sein de la
banque qui a porté 120 de ses 300 applications vers des
architectures en conteneurs et a constaté un pourcentage de baisse des coûts de production à deux chiffres
d’une année sur l’autre.
Car, pour le directeur cloud de BNP Paribas, la virtualisation - allant de pair avec des applications encore
monolithiques - se traduit par une surconsommation de
ressources, même si une de ses vocations essentielles est
précisément d’améliorer le taux d’utilisation des capacités matérielles. « Le passage aux conteneurs, où les principes du FinOps peuvent être appliqués, permet de s’en
rendre compte très rapidement », indique-t-il, ayant
22 / mars / avril / mai 2024
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« Cette transition vers le cloud est avant tout un effort de migration :
80% des applications qui y tournent aujourd’hui proviennent de notre
Legacy », Christophe Boulangé, directeur cloud et digital solutions
de BNP Paribas.
constaté jusqu’à 20% environ la baisse de consommation
en vCPU lors de la transition depuis les VM. Même si, la
réglementation ou les choix organisationnels, qui voient
dans certains cas BNP Paribas réserver un cluster à une
entité donnée, peut limiter ces gains théoriques. « Mais
c’est une phase transitoire, le temps de massifier les
usages », assure le responsable. Si la banque n’est environ qu’à la moitié de son programme de transformation
courant de 2022 à 2025 - avec plusieurs dizaines de milliers de conteneurs en production sur le cloud maison -,
Christophe Boulangé envisage déjà l’étape d’après, « en
allant un cran plus loin avec le serverless. Une approche
qui permet de ramener à zéro le coût du cluster quand
l’application n’est pas sollicitée. »
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