MOCI Avril 2022 - n°2093 - Magazine - Page 25
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d’Hervé Cornède
cutt.ly/KSEru7O
formes digitales en silo. Il s’agira de définir et
construire une architecture numérique commune qui puisse s’appliquer sur tous les ports
français pour proposer à tout exportateur ou
importateur la même expérience sur un certain nombre de services quel que soit le port
de passage de ses marchandises. La mise en
place de ce service numérique commun facilitera la traçabilité des marchandises.
Quelle est votre grand projet avec
l’administration française ?
Hervé Cornède. Nous proposons aux services de l’Etat de coconstruire une plateforme
digitale du commerce extérieur. Cette plateforme aura pour mission d’être ouverte au
plus grand nombre d’acteurs pour connecter
et faire émerger des services innovants pour
l’écosystème portuaire français. L’un des premiers points à améliorer dans la supply chain
portuaire et maritime nationale est la dématérialisation à travers cette plateforme de certains documents, factures, certificats d’origine
des marchandises, licences d’import… utilisés
par les acteurs du secteur. L’objectif est de
construire un guichet unique maritime à l’horizon 2025 comme l’impose l’Union européenne,
avec l’idée d’interconnecter les CCS des ports
avec les plateformes de services administratifs de l’Etat. g
Où en est la digitalisation des ports
français ?
Hervé Cornède. Ils s’équipent de Cargo Community Systems (CCS) que France PCS leur
propose. Il s’agit de plateformes digitales collaboratives ouvertes aux armateurs, transporteurs et aux chargeurs qui permettent d’optimiser les échanges d’informations, les process
métier (vrac, conteneurs, roulier…) ainsi que les
procédures douanières. Ces outils contribuent
ainsi à faciliter le passage et la logistique portuaire des marchandises.
Cette fluidité numérique permet aux ports
d’être plus efficace dans leurs opérations et
donc plus compétitifs. Les CCS sont des outils
évolutifs que l’on peut améliorer en permanence pour devenir de véritables outils d’aide
au pilotage des activités portuaires par la
performance. L’enjeu de cette digitalisation
accrue est important pour les grands ports tricolores, soumis à la concurrence d’Anvers ou
de Rotterdam.
Quels sont vos principaux axes
d’amélioration des CCS ?
Hervé Cornède. Nous donnons la priorité à
la cybersécurité de ces systèmes pour protéger la confidentialité de toutes les données et
informations métier qui y sont échangées par
les acteurs maritimes et portuaires.
Notre deuxième axe de développement est
d’interconnecter les CCS des différents ports
pour éviter de faire fonctionner ces platewww.lemoci.com
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© Port du Havre
L’enjeu de la digitalisation est important pour les grands ports tricolores comme
celui du Havre.
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