MOCI DÉCEMBRE 2021-n°2090-2091 - Magazine - Page 41
1. NOTES DE RISQUE PAYS
OCDE : N. C. (octobre 2021)
Euler Hermes : A1, risque de court terme
faible (octobre 2021)
Coface : pays A2 ; environnement des affaires
A1 (octobre 2021)
Credendo : court terme : 1/7 ; commercial : E ;
risque de transfert : 1/7 (octobre 2021)
Atradius : 3/10 stable (octobre 2021).
2. OBTENIR DES RENSEIGNEMENTS
DE NOTORIÉTÉ SUR L’ACHETEUR
En dehors des sociétés espagnoles cotées en
Bourse, il ne faut pas s’attendre à des informations particulièrement fiables de la part des
entreprises espagnoles, notamment des PME.
Cette situation s’explique par la mauvaise qualité des bilans publiés, souvent avec retard.
Ainsi, selon une étude récente d’Iberinform
(novembre 2021), 1,9 million de sociétés espagnoles enregistrées n’ont pas publié d’actes
ou déposé de comptes dans le registre du
commerce au cours des dernières années.
Quelques sources locales :
• Iberinform (Groupe Atradius)
www.iberinform.es (pages en anglais)
Tél. : +34 902 101 877
• Informa D&B Sa (Groupe Cesce)
www.informa.es/fr
(pages en français et en anglais)
Tél. : +34 902 176 076
Pour les informations de base, on peut contacter les principaux acteurs présents en France
sur le marché de l’information sur les entreprises : Altares, Bureau Van Dijk, Ellisphere,
Intersud…
3. MOYENS DE PAIEMENT
Monnaie locale
L’euro.
Conseillés
Le virement Swift éventuellement garanti par
une lettre de crédit standby ou par une assurance-crédit.
Déconseillés
Tous les autres, et plus particulièrement le
chèque, car il ne procure aucune garantie
quant à la solvabilité de l’acheteur même si
la législation espagnole est très sévère en ce
qui concerne les chèques rejetés. Les effets
de commerce sont eux aussi très utilisés sur
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le marché domestique, mais ce n’est pas une
raison pour les utiliser dans les transactions à
l’international. Ils sont à exclure quelle que soit
l’excellence de la relation commerciale.
4. CONDITIONS DE PAIEMENT
Délais de paiement habituels
Compte tenu du mauvais comportement payeur
des PME espagnoles, il est recommandé de se
limiter à un délai de 60 jours maximum.
La situation s’est légèrement améliorée mais
des progrès sont encore à réaliser. L’Espagne
a transposé la nouvelle Directive sur les délais
de paiement : Décret 4/13 du 22 février 2013,
modifiant la loi 15/2010 du 5 juillet 2010, prévoyant un délai standard de 30 jours, pouvant
être allongé à 60, mais comme pour la précédente loi, compte tenu de la situation économique dégradée en Espagne, cette nouvelle
disposition commence seulement à avoir un
impact positif.
Le groupe allemand EOS, dans son rapport
Payment practices in Europe 2019, indiquait
un délai moyen de 39 jours; 85 % des factures
seraient réglées dans les délais.
Mais depuis la situation s’est dégradée,
comme dans la majorité des pays. Intrum Justitia, dans son European Payment Report (basé
sur une étude réalisée entre janvier et avril
2021), mentionne 40 jours de délai accordé pour
le secteur privé, et 49 pour le secteur public (très
nette amélioration pour ce dernier secteur).
L’étude la plus récente, publiée par Iberinform mi novembre, mentionne qu’avec la pandémie, 71 % des entreprises acceptent d’accorder des délais supérieurs à 60 jours.
Risques de retards de paiement
Certaines des données ci-après sont issues
d’informations recueillies avant la pandémie de
Covid-19. Suite à celle-ci, on a constaté dans
la quasi-totalité des pays de nombreux retards
de paiement, 30 à 60 jours au minimum selon
les premières estimations.
Dans son étude sur l’évolution du BFR dans
le monde, publiée fin juillet 2021, Euler Hermes
mentionne pour l’Espagne, en 2020, un DSO
(Days Sales Outstanding) moyen de 80 jours
(contre 76 en 2019), soit une nette détérioration de +4 jours. Intrum Justitia dans son rapport précité, indique pour sa part des retards
moyens de 12 jours pour le privé et de 11 jours
pour le public.
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