MOCI DÉCEMBRE 2021-n°2090-2091 - Magazine - Page 9
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L’assureur-crédit a donc décidé de mettre en
place un nouveau classement plus pertinent
dénommé « Business environment risk », que
l’on pourrait traduire par « risque pour l’environnement des affaires ». La nouvelle échelle
de risque contient sept catégories (les mêmes
que pour le risque politique) allant de A à G, A
étant le risque le plus faible et G le plus élevé.
Cette modification permet une différenciation
plus précise des risques commerciaux entre les
pays. C’est celle que nous avons retenu pour
cette édition de notre Atlas 2022.
Ainsi, avec cette nouvelle classification, à
fin septembre 2021, 47 pays affichent la pire
note G, 48 F et aucun n’obtient la lettre A. Ceux
qui bénéficiaient de cette note dans la précédente notation, sont maintenant classés B. Au
total, 39 % des pays sont particulièrement mal
notés, et on retrouve parmi eux certaines destinations favorites de nos exportateurs. Quand
on sait que dans la plupart de ces destinations,
le recouvrement des créances s’avère difficile,
long et coûteux, voire impossible… La prévention est plus que jamais impérative.
Deux approches du risque pays
Dans les 110 fiches pays de cet Atlas, « l’appréciation du Credit Manager Moci » va de
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« excellent » à « très mauvais ou très élevé », et
prend en compte deux paramètres :
le risque pays : un « cocktail » des principaux risques auquel les exportateurs sont
exposés : économique, politique, juridique,
réglementaire, fiscal, culturel, protectionnisme,
souverain, non-transfert ;
le risque client : comportement payeur
moyen des entreprises, culture du retard de paiement, taux de défaillance d’entreprises élevé.
Ce que nous entendons par comportement
payeur est le reflet des différents paramètres
constitutifs d’un éventuel non-recouvrement
de la créance : le risque de non-transfert évoqué plus haut, l’insuffisance de trésorerie du
débiteur, son insolvabilité, ou, tout simplement,
sa mauvaise foi.
Il nous paraît utile de rappeler aussi qu’il y a
deux approches du risque pays : certains analystes ont une approche que nous qualifierons
de « politiquement correcte ». Nous préférons
pour notre part, l’approche « économiquement
et culturellement correcte », plus proche des
besoins au quotidien des responsables de la
gestion du poste client à l’international, basée
sur les informations et retour d’expérience
remontant du terrain et les prévisions à très
court terme.
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