MOCI FEVRIER 2021 - n°2080 - Magazine - Page 65
prendre la vague digitale
Showroom
Des vitrines digitales
BtoB pour donner
une visibilité
à l’international
Par Sophie Creusillet
Comment, à défaut de salons, montrer ses
produits et son catalogue à des acheteurs ?
Sur Internet, bien sûr, grâce à des showrooms
virtuels. Mais créer et alimenter un site paré
pour l’international demandent un investissement
temporel et financier que des PME ne peuvent
pas toujours se permettre. Pour les aider,
Business France lance trois e-vitrines BtoB
sectorielles.
À l’heure où les vitrines, places de marchés
et sites de e-commerce pullulent, portés par la
vague de digitalisation du commerce dans le
sillage de la crise sanitaire, « le fait qu’un acteur
public soit à l’initiative et joue le rôle d’un tiers
de confiance, rassure les acheteurs internationaux », affirme Frédéric Rossi, directeur général délégué export de Business France.
Ces trois plateformes doivent encore engranger des inscriptions et monter en référencement sur les moteurs de recherche, comme
l’a rappelé Franck Riester, ministre délégué en
charge du Commerce extérieur, début février
lors de la présentation du bilan 2020 du plan
de relance export et des nouveaux outils de
la Team France Export : « Il faut faire connaître
ces plateformes, engager les entreprises à s’y
inscrire pour atteindre une masse critique, y
compris les grandes entreprises de ces trois
secteurs qui participent à l’image de la France
à l’étranger ». Bonne nouvelle pour les exportateurs en mal de visibilité à l’international : l’exposition dans ces vitrines est gratuite pendant
toute l’année 2021 !
* Pour en savoir plus :
tastefrance-wineandspirits.com
choosefrance-cosmetics.com
tastefrance-food.com
L
’idée est simple : proposer aux entreprises
des secteurs des vins et spiritueux, des
produits cosmétiques et de l’agroalimentaire de mettre en ligne leurs produits et de les
mettre en contact avec des acheteurs potentiels. Pour les vins et spiritueux, la plateforme
s’appelle Taste France-Wine and spirits, pour
les cosmétiques Choose France-Cosmeticse
et pour l’agroalimentaire Taste France-food*.
Il suffit à l’entreprise française de créer un
compte, d’indiquer toutes les informations sur
le produit, de télécharger sa photo, avant de
choisir les pays ciblés. Les acheteurs, sélectionnés par les bureaux locaux de Business
France (présents dans 60 pays) et également
enregistrés sur la plateforme, prennent ensuite
contact directement avec l’entreprise.
Les acheteurs peuvent commander directement des échantillons sur ces e-vitrines dont
la première, dédiée au vin, est active en mode
pilote depuis mars 2018. Une option intéressante quand on ne peut plus faire déguster ses
derniers millésimes sur un salon.
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LE MOCI N° 2080 - Février 2021
Conseil
Les bonnes
pratiques de
la prospection
digitale
Par Sophie Creusillet
Ils ont fait leur irruption
dans le quotidien des
exportateurs à marche
forcée et permettent
beaucoup. À condition
de suivre quelques règles
simples pour ne pas
commettre de faux
pas digital.
© fizkes - Shutterstock
Les webinaires
À faire
À ne pas faire
Avant de vous lancer,
vérifiez bien que les
webinaires constituent une
bonne stratégie. L’offre est
pléthorique et depuis un an
la lassitude a pu s’installer.
Mieux vaut donc organiser
des webinaires si votre
entreprise évolue dans
un secteur de niche.
Se lancer dans
l’organisation de ce
type d’événements seuls.
Même si votre entreprise
est experte dans son domaine,
la production de contenus
pertinents nécessite de
travailler avec des partenaires
(groupe dont lequel vous
êtes sous-traitant, think tank,
fédérations professionnelles,
association d’exportateurs…).
Ces événements servant
à générer des leads, pensez
à bien les suivre ensuite.
Pour des raisons techniques
mais aussi commerciales,
privilégiez la qualité à la
quantité de contacts.
Négliger le temps et
l’énergie que demandent
les webinaires (organisation
logistique, ciblage des
invitations…).
© DR
Ne pas confondre
Les réseaux sociaux
e-vitrine et e-commerce
Qu’elles soient développées par Business France ou d’autres opérateurs, les vitrines virtuelles ne sont pas des sites marchands. À
la différence d’une plateforme de e-commerce, elles ne constituent
pas un canal de distribution et ne proposent pas le paiement en
ligne et la livraison de la marchandise. Leur rôle est double : offrir
un lieu d’exposition des produits et de leurs spécificités (photos,
fiches techniques, tarifs…) ainsi qu’une possibilité de mise en relation des producteurs et des acheteurs.
www.lemoci.com
© Vasin Lee - Shutterstock
À faire
Les réseaux sont très
en vogue, mais ont la
réputation de ne rien
pardonner. Pour rendre
votre présence efficace et
éviter les chausse-trappes,
si la taille de votre entreprise
le permet, mieux vaut
externaliser ce projet.
www.lemoci.com
À ne pas faire
Si vous n’êtes pas
à l’aise avec le digital
et que vous ne pouvez
externaliser, les aides
actuelles à l’alternance
permettent de s’adjoindre
les compétences
d’un jeune diplômé
à moindre frais.
Faire les choses à
moitié. Les réseaux
sociaux sont un canal
de plus en plus important
de la construction de
l’image d’une entreprise.
Vous pouvez lancer une
campagne formidable
sur Instagram pour
donner de la visibilité à
vos produits, si personne
n’assure minutieusement
le community management,
elle ne servira à rien
et, pire, vous desservira.
Oublier que le retour
sur investissement prend
plusieurs mois.
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