MOCI JUIN-JUILLET 2021-n°2084-2085 - Magazine - Page 11
Dans quelle mesure
les recherches de stage
ou de contrat d’apprentissage
ont-elles pâti de la crise ?
J.-M. W. Les jeunes se tournent de plus en plus
vers l’apprentissage, et nous avons la chance
de bénéficier d’un service dédié très efficace.
D’ailleurs, à partir de la rentrée 2021, l’ensemble de nos formations seront ouvertes à la
fois à l’apprentissage, aux contrats de professionnalisation et à un parcours classique. Nous
avons craint à un moment une forte baisse de
l’apprentissage, mais elle s’est avérée limitée.
L’année dernière, des stages ont été suspendus, puis ont repris plus tard. Quant aux
étudiants en contrat d’alternance, ils ont été
mis soit en télétravail, soit au chômage partiel, mais il y a eu peu de cas d’annulation. Les
entreprises exigent en revanche des étudiants
qu’ils soient susceptibles de très vite basculer
en situation de télétravail.
Il faut pouvoir
« très vite basculer
en télétravail »
Quelles nouvelles compétences
les entreprises attendent-elles
aujourd’hui ?
J.-M. W. Nous avons la chance de compter des
formations qui répondent parfaitement aux
enjeux de la crise sanitaire.
La première, sur le commerce digital, enregistre un grand boum et un intérêt accru de la
part des étudiants : nous sommes en train de
refondre le programme pour l’adapter encore
plus aux dernières évolutions technologiques
et répondre plus directement aux problématiques des employeurs.
La seconde concerne les ressources humaines
à l’international, avec toutes les démarches
de recrutement à distance, de télétravail, de
réflexion sur le bien-être au travail lié au stress
de la technologie et du distanciel.
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« Les entreprises
poussent leurs salariés
à suivre des formations »
Pour l’ensemble de nos formations, nous allons
par ailleurs mettre en place des conseils de
perfectionnement afin de, chaque année, faire
le point avec les entreprises et les étudiants
pour mettre à jour les programmes.
Et en matière de formation
continue ?
J.-M. W. Dans ce domaine, nous constatons
que les entreprises poussent leurs salariés à
suivre des formations, peut-être comme un
moyen de se préparer à une crise éventuelle ou
pour les doter de nouvelles compétences, par
exemple sur le travail en distanciel. Nous recevons des demandes pour des formations longues, comme pour des sessions très courtes.
C’est pourquoi nous avons pour projet de proposer des formations courtes clés en main
sur nos domaines de spécialité, notamment
le marketing, les ressources humaines et la
communication à l’international. Notre site de
Saint-Omer pourrait accueillir des séances en
présentiel, mais nous pourrons aussi les dispenser à distance.
Quels sont vos résultats en termes
d’insertion des jeunes diplômés ?
J.-M. W. Nous n’avons pas pu organiser cette
année ni l’année dernière de cérémonies de
remise des diplômes, à l’occasion desquelles
nous réalisions habituellement les enquêtes
d’insertion. Et compte tenu de la suspension
de certains stages l’année dernière, des étudiants ont terminé plus tard leurs études. Nous
ne disposons donc pas de chiffre précis, mais
la tendance est à la normalisation des recrutements de nos jeunes diplômés. On observe
toutefois que ceux en contrat d’apprentissage ou d’alternance continuent de trouver
beaucoup plus facilement un emploi que leurs
camarades. g
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